La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une loi qui demande aux entreprises de prendre en compte l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. Bien qu'à l'heure actuelle cette loi ne concerne que les sociétés cotées en bourse, bon nombre de PME, voire même TPE, adoptent des automatismes servant les intérêts de la planète.
Généralement habitué à mettre un point d'honneur aux entreprises du Pays basque qui mettent en place des actions écoresponsables ou encore des chartes pour protéger l'environnement, Presselib s'attarde aujourd'hui sur la Brasserie du Pays Basque, sise à Bardos, qui depuis deux ans alimente l'actualité, d'une part par son expansion mais aussi dernièrement par son investissement prévu pour la protection de l'environnement.
Pour le grand public, la Brasserie du Pays Basque n'interpelle pas de prime abord mais ce sont ses bières qui en parlent le mieux. En effet, si l'on vous dit Eguzki, Oldarki ou encore Zazpi, soudainement les yeux s’écarquillent et un sourire se dessine sur les visages. Et oui, ces breuvages mythiques du Pays basque font partie de l’inconscient collectif et sont les produits phare de la maison.
Une activité aux grandes eaux
L'année 2023 aura été synonyme d'évolution pour la Brasserie du Pays Basque. En effet, après avoir investi un million d'euros dans deux nouveaux fermenteurs et un robot pour prolonger son expansion, voici qu'elle doit aujourd'hui renouveler sa station d'épuration. Parce qu'une brasserie utilise beaucoup d'eau et qu'elle ne peut rejeter l'eau dans la Joyeuse, le cours d'eau voisin, sans l'avoir au préalable « nettoyé ».
Sachant qu'en 2022, selon Olivier Barucq, le directeur de la brasserie, pas moins de 23 millions de litres d'eau ont été utilisé uniquement pour la fabrication. La consommation d'eau est énorme. Et lorsque l'on ajoute celle que l'on utilise pour nettoyer les cuves, les bouteilles ou encore les locaux de l'entreprise, la quantité est tout bonnement astronomique.
Ainsi, outre le fait de réactualiser sa station d'épuration, l’entreprise en profite donc pour investir afin d'exploiter une partie de cette eau, mais aussi d'économiser en réutilisant l'eau destinée à être rejetée dans la Joyeuse.
De l'eau dans le gaz ?
Un investissement deux en un qui selon le directeur permettrait d'économiser jusqu'à 84% de l'eau habituellement rejetée. La première technique consistera à créer du biogaz en utilisant le traitement de dépollution qui servira à alimenter la chaudière. On entre là dans une forme de recyclage de l'eau en la réinjectant dans la boucle.
Concernant la seconde technique, l'eau épurée ne peut aujourd'hui resservir au nettoyage des fûts, des bouteilles ou encore servir à la fabrication de la bière. C'est en effet interdit par la législation. Qu'à cela ne tienne, Olivier Barucq prend donc le pari qu'un changement pourrait survenir concernant cette régulation au niveau du dernier rinçage, ce qui pousserait encore plus loin ce système d'économie circulaire.
Ce premier pas de la société vers une politique RSE est bien franchi et le directeur de la Brasserie du Pays Basque est bien conscient que l'effort sur lequel il doit se concentrer est l'eau. Elle a donc investi 2,5 millions d'euros pour sa station d'épuration, dans laquelle est inclus l'outil de réutilisation de l'eau pour le nettoyage, actuellement interdit. Les travaux concernant cet aménagement devraient débuter début janvier 2024 et durer un an.
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