Abonnez-vous
Publié le

Le Carnaval des animaux à l’Astrada de Marciac

Camille Saint-Saëns revisité façon jazz, avec bonheur
CARNAVAL

Pas une semaine ne se passe sans qu’on vous parle de l’Astrada, ou plutôt de ce qui s’y passe, preuve qu’à Marciac, ça bouge toute l’année, et pas seulement durant la période du « jazz ».

Cette fois-ci, c’est The Amazing Keystone Big Band qui est à l’affiche ce dimanche 6 décembre sur une version swinguante du « Carnaval des animaux » de Camille Saint-Saëns, dont on ne vous dit que ça.

Encore que…

jazz4Encore que « que ça », c’est un peu juste. Car, The Amazing Keystone Big Band n’est pas une formation banale. Créé il y a cinq ans, elle mélange à merveille le swing et le jazz, en revisitant un répertoire allant de Count Basie à Duke Ellington, laissant l’imagination de ses membres vagabonder au gré de leur créativité.

On parle à son propos de « musique ondulatoire », un terme qui lui colle à la peau (de caisse claire). Et attention, ce sont tous des pointures, la preuve, on les a vus collaborer ou écrire pour sa majesté Quincy Jones, ou Rhoda Scott, Stochelo Rosenberg, Zaz et bien d’autres.

jazz2À l’Astrada, ils nous avaient enchantés avec leur adaptation jazz du « Pierre et le loup » de Prokofiev, où lion, poule, tortue, éléphant avait son instrument pour livrer un conte musical joyeux et ludique.

Les voici qui récidivent avec le « Carnaval jazz des animaux » composé en 1886 par Camille Saint-Saëns, une suite musicale de quatorze courts mouvements pour orchestre. Le lion sera représenté par le trombone, le cygne par le saxophone, l’éléphant par le tuba (par la flûte traversière, ça aurait fait un peu efféminé), les poissons de l’aquarium par la trompette, etc.

Bref, on va bien s’amuser sur la scène de l’Astrada et le public ne peut qu’en profiter.

jazz3Saint-Saëns, qui était tout sauf un rigolo de première, mais qui ne s’interdisait rien, aurait apprécié voir sa musique ainsi bien traitée (inverse de maltraitée), lui qui avait refusé qu’on joue cette œuvre de son vivant, pour y avoir parodié un passage de « La Damnation de Faust » de Berlioz, l’aria du « Barbier » de Rossini et même des airs populaires comme « J’ai du bon tabac » ou « Au clair de la lune ». C’est fou comme on avait peur de son ombre en ces temps-là.

Vous savez tout ou presque sur ce qui vous attend dimanche. Ah, dernière précision : c’est à 16h que les animaux débarquent, en fanfare.

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire