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Côtes de Gascogne : cépages autochtones pour vins gourmands

Ils n’existaient pas il y 40 ans, et font aujourd’hui partie des vins blancs français les plus exportés dans le monde. On les invite sur nos tables de fêtes.
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C’est l’histoire d’un vignoble longtemps voué à la seule production de l’Armagnac, qui fut bien malmené lorsque la chute des ventes dans les années 70 poussa la plupart des agriculteurs à arracher leurs vignes pour se consacrer à la culture de céréales. Sur les 40 000 hectares, il n’en resta plus alors que la moitié.

Mais c’est aussi l’histoire d’hommes et de femmes qui eurent l’audace de se lancer dans la diversification en restructurant leur vignoble avec des cépages traditionnels, bien déterminés à en faire des vins capables de conquérir le monde. Impulsée par la Chambre d’Agriculture, des techniciens et œnologues, la fabuleuse épopée des vins Côtes de Gascogne débuta officiellement en 1979.

Majoritairement dédiés à la production de blancs (à 85%, dont 70% de sec), ces vins affichent clairement leur différence dans un secteur particulièrement rouge. Leur réputation de vins vifs, fruités et légers, que leur confère la générosité du terroir et du climat, dépasse très vite les frontières et emballent les consommateurs européens, puis le Canada, les États-Unis et le Japon.

Aujourd’hui, 12.000 hectares couvrant le Gers (à 90%), le Lot-et-Garonne et les Landes, concernent l’IGP Côtes de Gascogne, obtenue en 2009. Cent millions de bouteilles sont vendues par an, 60% de la production est exportée vers une centaine de pays. C’est dire si les 200 vignerons indépendants et les 800 adhérents apporteurs peuvent être fiers d’avoir osé relever le défi de porter haut et fort les trois couleurs de leurs vins.

Car aux côtés des cépages Colombard, Gros Manseng, Ugni blanc, Sauvigon, apportant des senteurs d’agrumes et fruits exotiques aux blancs, on retrouve Merlot, Cabernet et Tannat pour des rouges et rosés aux arômes de mûres, cerise, cassis, violette...

Le vin blanc sec s’invitera à l’apéritif mais aussi à table, en compagnie de poissons et fruits de mer, ou de volailles et viandes blanches en sauce. Le moelleux sera servi avec foie gras et desserts pâtissiers. Le rouge valorisera viandes grillées, rôties, en sauce, et bien sûr le canard, fleuron culinaire du département. Quant au rosé, son charme spontané lui permet de s’épanouir aussi bien avec la charcuterie du terroir que les plats d’inspiration ibérique.

Chacun à sa façon, les vignerons et vigneronnes s’évertuent à toujours améliorer leur production, entre transition écologique, biodynamie, certification Haute Valeur Environnementale… Le potentiel des vins Côtes de Gascogne est immense, et ils n’ont pas fini de nous surprendre. À l’image de leur incroyable histoire.

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