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    Elections régionales

    D’Endemol à Bordeaux, la fusée cost killeuse et séductrice, Virginie Calmels, mise sur orbite ?
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    Pour une ascension fulgurante, c’en est une ! Fraîchement élue conseillère municipale le mois dernier sur la liste d’Alain Juppé, puis nommée adjointe au maire chargée de l’Economie, l’Emploi et de la Croissance « durable », voici Virginie Calmels pressentie par son mentor pour devenir tête de liste de la droite aux futures élections régionales de décembre prochain.

    Une surprise ? Pas vraiment. Car cette femme d’affaires, ex grande prêtresse de la télé réalité à la tête d’Endemol, à la fois cost killeuse et séductrice, a choisi sa voix : la politique.

    Ce qu’il faut savoir…

    PL CALMELSVirginie Calmels commença sa carrière comme directrice financière de Numéricable, avant de passer directrice générale de Canal+. En 2003, elle rejoint Endemol, le leader de la production audiovisuelle (Secret Story, Star Academy), qu’elle finira par présider, succédant ainsi à Stéphane Courbit.

    Un job à haut risque, puisque son arrivée coïncide avec le départ de deux animateurs producteurs, Karl Zéro et Marc-Olivier Fogiel.

    CALMELS ENDEMOLCes fuites ne font pas reculer Virginie, qui profite de l’émergence de la TNT pour vendre aux chaînes nouvellement créées bon nombre de programmes made in Hollande, ou USA. Mais en 2012, TF1 décide de mettre fin au contrat unissant les deux sociétés, considérant Endemol comme un simple partenaire, à égalité avec les autres sociétés de production.

    Sans doute pourquoi elle quitte son poste l’année suivante, monte « SHOwer Company », dédiée à l’accompagnement de prises de participation dans les médias, et préside le conseil de surveillance d’Eurodisney.

    CALMELSBordelaise elle est, elle qui est née à Talence en 1971 et a fait ses études à l’école du Bon Pasteur, elle dont le père, pied-noir, est enterré à Gradignan, elle qui s’est installée désormais dans le quartier Pey-Berland. C’est cette femme libre, non encartée, à la fois cost killeuse et séductrice qui a rejoint Alain Juppé pour les dernières Municipales.

    Un essai réussi en mars dernier, sur la liste d’Alain Juppé, dont elle est devenue l’une des collaboratrices les plus proches. Mais sachant que celui-ci a d’autres ambitions que de devenir président de région (même agrandie au Poitou-Charentes et au Limousin), autant lancer dans l’arène un candidat neuf, sans tâches politiciennes et auréolé d’un brevet de compétences, en particulier dans le domaine de l’entreprise, dans lequel rares sont les hommes politiques à avoir mis les pieds.

    PL Jean-LassalleUne promenade de santé pour Virginie ? Pas vraiment, car si Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau se sont désistés, restent encore en lice bon nombre de prétendants, dont le MoDem Jean Lassalle, le conseiller régional maire de La Roque-Gageac Jérôme Peyrat, le maire de Périgueux Antoine Audi, le maire de Fumel Jean-Louis Costes, celui d’Angoulême Xavier Bonnefont ou le président de l’UMP de la Vienne, Olivier Chartier.

    L’autorité d’Alain Juppé sera-t-elle suffisante pour faire taire la voix de ces concurrents ? On le saura ce jeudi, lorsque la commission nationale d’investiture de l’UMP se réunira et fera connaître ses choix.

    calmels1Et si Virginie Calmels est désignée, il ne lui restera plus qu’à affronter son challenger socialiste, réputé plutôt coriace, Alain Rousset, qui a déjà  dégainé les armes en apprenant sa candidature : « C’est un choix un peu singulier. Il ne faut pas confondre téléréalité et réalité économique. »

    Il va y avoir du sport, dans la grande région Aquitaine !

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