La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une loi qui demande aux entreprises de prendre en compte l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. Bien qu'à l'heure actuelle cette loi n'oblige que les sociétés cotées en bourse à rendre un rapport, bon nombre de PME, voire même TPE, adoptent des automatismes servant les intérêts de la planète.
Que cela soient dans les entreprises privées, publiques, les associations ou encore les collectivités territoriales, la sensibilisation à la protection de l'environnement est omniprésente depuis 2019, avec la loi PACTE. Aujourd'hui, cinq ans après, cette thématique est encore plus d'actualité puisque la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) , depuis le début de l'année 2024, la nouvelle directive proposée par la Commission européenne visant à mettre à jour le reporting extra-financier des entreprises via l’intégration de nouvelles mesures.
Les entreprises concernées par la CSRD passeront de 11 700 aujourd’hui à presque 50 000 au niveau national, cet élargissement s'expliquant principalement par une évolution des critères de reporting.
Feu vert pour le Bio
Comme chaque année aux prémices du mois de juin se déroule le salon Bioterra, rendez-vous incontournable des aficionados du « bio ». Cet événement a, lors de l'édition 2023, célébré ses « 20 ans d'engagement en faveur du développement durable, d'accueil et de promotion des idées vertes et d'ouverture d'espaces permettant à des couches toujours plus larges de la société de rejoindre la culture écologique. »
Depuis 2004, année de sa création, ce salon a rassemblé pas moins de 193 610 personnes dans le parc des expositions Ficoba d'Irun. Pour cette 21e édition, qui se déroulera du 7 au 9 juin 2024, le rendez-vous de référence « en matière de produits bio, d'efficacité énergétique et d'autoconsommation » au Pays basque sud (Espagne) permettra de nouveau l'accès au public, « aux marchés du Pays basque, de Navarre et du Sud-ouest de la France. »
L'objectif de Bioterra était clair et il a été atteint : « faire connaître des solutions et des produits durables, respectueux de l’environnement et de la santé. » Et si l'événement exhorte le public à se comporter de manière écoresponsable, le comité organisateur, avec cohérence, pratique ce qu'il prêche.
Dans le souci d'aller dans le sens de ce que prône l'objectif de l'événement, l'organisation de Bioterra adhère bien entendu à l'Agenda 2030 des Nations-unies qui recense 17 objectifs de développement durable (ODD) et 169 cibles. Bien que contribuant aux 17 Substances Appauvrissant la couche d'Ozone (SAO), « nos efforts portent sur les SAO 7, SAO 12 et SAO 13, c’est-à-dire sur une énergie propre et abordable et sur la contribution au développement socio-économique et à la lutte contre le changement climatique. »
Bioterra et son engagement durable
D'autre part, le choix du parc des expositions Ficoba était une suite logique de la politique environnementale prônée par Bioterra. Le bâtiment dans lequel est hébergé le salon est certifié « Erronka Garbia », dont l'objectif est de minimiser les impacts environnementaux négatifs liés à l'organisation d'événements. Et pour ce faire, pas moins de six lignes d'action ont été mises en place pour y parvenir.
Concernant les achats, l'objectif est de réduire au maximum l'impact de la production, du transport et de la consommation de biens et de services en étudiant en amont les besoins réels de l'événement de sorte à réduire les déchets. La consommation d'eau fait aussi partie de l'équation avec pour objectif de la réduire au mieux « en étudiant et en planifiant l'approvisionnement en eau, en installant des systèmes d'économie d'eau et en promouvant une consommation responsable de l'eau. »
Du côté de l'énergie, même ambition, à savoir « réduire l'impact environnemental lié à la production et à la consommation d'énergie. » Pour information, des panneaux photovoltaïques équipent le toit du bâtiment sur 1 100 m². D'ailleurs, depuis 2017, Ficoba s'alimente uniquement d'énergies renouvelables. Les déchets font évidemment partie des contraintes à prendre en compte. Ainsi, le réemploi et le recyclage sont les maîtres mots de la politique du traitement des déchets.
La mobilité est aussi au cœur des préoccupations de l'hôte du salon Bioterra. Afin de réduire l'empreinte carbone générées par les participants et visiteurs de l'événement, Ficoba encourage l'utilisation des transports en commun et fut d'ailleurs, en 2007, « le premier parc des expositions neutre en carbone d'Europe en adhérant à l'initiative Ekopass, en compensant les émissions de carbone générées par les foires organisées dans ses installations. »
Concernant les infrastructures du bâtiment, elles ont été progressivement pensées pour coller aux exigences de la certification, se traduisant par « l'abandon progressif de la consommation de combustibles fossiles et leur remplacement par des énergies renouvelables, ainsi que par la création de foires et d'événements visant à promouvoir la consommation et un mode de vie respectueux de la planète. »
Tous les feux sont donc au vert, autant du côté de l'organisation de Bioterra, que du côté de l'hébergement de l'événement dans l'enceinte du Ficoba.
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