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Un grand maître landais sur le toit mondial des échecs

Le prodige Magnus Carlsen a remporté son 5ème championnat du monde, toujours avec le concours du très brillant dacquois Laurent Fressinet.
Un grand maître landais sur le toit mondial des échecs
Pas de suspense cette année : le Norvégien n’a fait qu’une bouchée de son adversaire, le Russe Ian Nepomniachtchi. Avec 4 autres grands maîtres, Laurent Fressinet était encore de la partie du côté du vainqueur.

Pour la cinquième fois consécutive, le Landais, originaire de Dax, participait ces dernières semaines à un match de championnat du monde de sa discipline. Non pas en poussant directement les pièces devant les caméras, certes, mais dans un rôle-clé de secondant de Magnus Carlsen, qui vient de conserver son titre à Dubaï en s’imposant assez facilement contre son challenger, le Russe Ian Nepomniachtchi. Ce dernier avait (malheureusement) devancé le Français Maxime Vachier-Lagrave au dernier tournoi des candidats, interrompu en mars 2020 pour cause de covid et achevé en avril dernier.

On se doutait bien que le Landais opèrerait encore une fois aux côtés du Norvégien, mais ce dernier n’a effectivement révélé la composition de son équipe qu’à l’issue du match, dans une amusante vidéo. Entre deux plaisanteries dont il a le secret, Carlsen présente notre compatriote comme le « membre le plus important » de son équipe. Et de fait, dans cette équipe remaniée par rapport à celle du dernier championnat du monde, Laurent Fressinet était le seul à avoir secondé Carlsen lors de tous ses précédents matchs pour le titre. Avant cela, on rappelle que le double champion de France (2010 et 2014) et vice-champion d’Europe (2012) avait déjà secondé le champion du monde russe Vladimir Kramnik.

Bientôt un Français contre Carlsen ?

Cette année, ils étaient 5 à épauler Magnus Carlsen. Outre Laurent Fressinet, l’équipe se composait de jeunes et brillants grands maîtres, le Russe Doubov et le Néerlandais Van Foreest, et de plus anciens spécialistes, le Danois Nielsen et l’Allemand Gustafsson.

La spécialité du grand maître dacquois, ce sont les ouvertures, c’est-à-dire les configurations de jeu de début de partie, une affaire de stratèges et un élément toujours essentiel dans ces championnats du monde au long cours. Celui de cette année se jouait au meilleur des 14 parties, mais seules 11 auront été nécessaires pour déterminer un vainqueur.

Le joueur norvégien n’aura donc pas eu à forcer son talent, se contentant de suivre un plan de jeu bien établi. Le tournant du match ? Une sixième partie homérique de 8 heures et 136 coups, la plus longue de l’histoire des championnats du monde. Nepomniachtchi ne s’en est pas relevé.

Après ce match décalé d’un an, le prochain arrivera plus vite que d’habitude. Les choses sérieuses recommenceront en juin prochain avec un nouveau tournoi des candidats. Un Français est déjà qualifié, le jeune prodige Alireza Firouzja, qui a récemment brillé au championnat d’Europe des nations et pourrait bien venir titiller le Norvégien dans les années qui viennent.

Désormais numéro 2 mondial, Firouzja peut encore être rejoint par d’autres Français d’ici le tournoi, et en particulier par Maxime Vachier-Lagrave, qu’on espère également y voir. Avec un Français contre un Norvégien épaulé par un Landais, voilà un championnat du monde qui ne manquerait pas de piquant (et où l’on y gagnerait un peu à tous les coups)…

On notera au passage que le susdit Jan Gustafsson est aussi le co-fondateur du serveur d’échecs multilingue en ligne Chess24, avec lequel collabore régulièrement Laurent Fressinet, qui en anime la version française en affrontant des utilisateurs.

Spectacle et matière grise garantis… comme lorsque l’employé rencontre l’employeur

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