Au départ, ce site devait accueillir un centre de formation pour les ouvriers en maraîchage. Après une première année, les bénévoles à l'origine de l'idée réorientent leur projet vers la sauvegarde de la biodiversité en intégrant des fruitiers et légumes de terroir. Ce conservatoire qui réunit aujourd'hui 413 adhérents, dont une trentaine sont des bénévoles réguliers, est devenu un pôle de formation dans tous les domaines.
« Le jardin-verger propose des collections de variétés rares de légumes, de plantes médicinales, aromatiques et tinctoriales. Plus de 500 espèces et variétés composent notre collection », commence Florence Bacou, directrice de l'association et unique salariée. « Nous avons une centaine d'arbres fruitiers dont environ 70 pommiers d'anciennes variétés locales, une haie fruitière, etc. ». Une encyclopédie grandeur nature.
L'objectif de ce site est de conserver des espèces locales, anciennes et rares. Une culture entièrement naturelle. « Nous n'utilisons aucun produit chimique. Tout est basé sur une méthode propre et à l’ancienne. C'est un choix volontaire pour protéger les végétaux et la biodiversité de la zone ».
La petite production de légumes et de fruits est transformée dans un laboratoire flambant neuf, et vendus en priorité aux adhérents sous la forme de jus de fruits, de confitures, ou utilisés pour les ateliers de formation.
L'association s'est aussi engagée sur des volets solidaires et humains. Ainsi, une partie de leur production est généreusement donnée à des associations locales : l'Aide Alimentaire du Pays de Nay, Les Petites Soeurs des Pauvres, et l'ARIMOC.
« Cela nous permet de proposer de bons produits à des personnes qui n'en ont pas les moyens. L'idée est aussi de leur montrer qu'il existe de bons produits auxquels ils peuvent prétendre », poursuit la directrice.
Un volet solidaire poursuivi par l'accueil du public, de scolaires, et d'autres associations sur le site. « Nous créons des ateliers de découverte et de sensibilisation à la préservation de l'environnement et à l'alimentation saine et durable. Ce sont des sujets importants pour nous, que l'on essaie de partager du mieux possible. Avec une attention toute particulière aux personnes qui en sont le plus éloignées ».
En ce sens, le Conservatoire des Légumes Anciens du Béarn souhaite mettre en place un atelier de cuisine à destination des publics défavorisés, pour « les impliquer dans la démarche, et les associer à ce qu'on leur fait découvrir. Venir voir ce que l'on fait, c'est bien. C'est encore mieux de le faire ensemble, et la dégustation ensuite n'en est que plus belle ! », conclut Florence Bacou.
Le site dispose déjà d'une salle de formation audiovisuelle, et devrait prochainement, être équipé de bornes sonores où l’histoire des hommes et des plantes sera aussi accessible aux personnes malvoyantes ainsi qu’à tous les publics porteurs d’un handicap. Encore un exemple de l'état d'esprit de l'association, qui cherche à impliquer le plus de monde possible dans sa démarche...
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