Avec ses 3,9 millions d’hectares de surface utile, la Nouvelle-Aquitaine reste la plus vaste région agricole de France. En termes de production céréalière, elle revendique désormais la seconde place sur le podium des régions françaises, entre le Grand Est et les Hauts-de-France, avec 9,4 millions de tonnes produites sur quelque 48.000 exploitations. Cela représenterait près de 14% de la production du pays.
Cette production 2019 est composée à 46% de maïs, pour autour de 4,5 millions de tonnes, ce qui continue de faire de la Nouvelle-Aquitaine le champion français et européen de cette céréale, qui reste la grande particularité locale, tandis qu’au plan national, domine le blé tendre avec plus de la moitié des surfaces et de la production, contre seulement 36% de la production néo-aquitaine, d’ailleurs portée par l’ex-Poitou-Charentes. L’orge aurait quant à elle pesé pour 9% dans la récolte régionale.
Équilibre entre export et consommations locales…
L’autre enseignement des derniers chiffres communiqués par l’association Passion Céréales, c’est que la collecte demeure principalement valorisée au niveau local, avec notamment près d’un million de tonnes en autoconsommation sur les fermes, 1,3 million de tonnes vendues aux industriels régionaux de l’alimentation animale et 500.000 tonnes destinées à la transformation en farine. Parmi les autres débouchés locaux, on peut citer la production d’éthanol ou le secteur agroalimentaire.
Mais au-delà de la Nouvelle-Aquitaine, « la filière trouve de nombreux marchés à l’export grâce à sa position géographique (façade atlantique et frontière espagnole), ses infrastructures portuaires et ses productions demandées (blés panifiables supérieurs, maïs classe A, etc.) », ainsi que l’expliquait Jean-Marc Renaudeau, délégué régional de Passion Céréales, en septembre dernier. Un tiers de ces « exportations » sont destinées au marché français, et les deux autres à l’international, en particulier à l’Afrique.
La filière céréalière régionale emploie toujours 53.000 personnes, ce qui la maintient en tête des régions françaises. Ces salariés sont pour moitié employés dans la production, et pour près du tiers dans la boulangerie. La Nouvelle-Aquitaine compte également plusieurs centaines d’organismes stockeurs et de transformateurs, usines d’alimentation animale ou moulins.
Au niveau national, les derniers chiffres communiqués font état de près de 63 millions de tonnes de céréales produites sur 268.000 exploitations. Les céréales continuent d’occuper 50% des terres arables, avec plus de 9 millions d’hectares. 54% des exploitations agricoles françaises cultiveraient des céréales.
À l’arrivée, la filière céréalière néo-aquitaine maintient son statut et continue de progresser, sur fond de mutations sociétales, d’innovation (avec par exemple des espoirs d’évolution vers un plastique biosourcé à base d’amidon pour les emballages alimentaires) et de défis environnementaux comme la gestion raisonnée de l’eau et des produits phytosanitaires.
Plus d’informations sur le site passioncereales.fr
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