C’est l’éternel débat : les clubs sportifs sont-ils les « danseuses » des collectivités territoriales et des partenaires privés, ou sont-ils une bonne affaire pour le territoire et les entreprises ? Une étude réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Gironde sur les retombées économiques du club de rugby de Bordeaux semble accréditer la seconde option.
En effet, cette enquête chiffre à 94,1 millions d’euros par an l’impact de ce club du milieu de tableau du Top 14, pour un budget 2014/2015 de 17,5 millions. Pour faire court, la CCI a pris en compte 3 niveaux de retombées : directes, pour 10,7 millions (salaires de 80 personnes, fiscalité locale, sous-traitance pour le fonctionnement et investissements de la SASP) ; indirectes, pour 12,5 millions (dépenses des spectateurs lors des matchs ; en moyenne 39,45 euros par personne et par match) ; induites, pour 71,2 millions (flux générés dans l’économie régionale, dont les redistributions successives issues des dépenses des joueurs).
Le mérite du président du club de Bordeaux, Laurent Marti, est d’avoir su créer une dynamique exceptionnelle tant au niveau des partenaires que du public, sans se contenter d’engranger l’impact de la présence dans l’élite du rugby. Les clés du succès de l’Union Bègles-Bordeaux sont certainement à rechercher dans sa capacité à préserver à la fois l’identité des deux clubs d’origine et la mobilisation de tous ceux qui les ont bâti, mais aussi dans sa volonté de proposer un jeu pétillant qui attire un public record (N°1 en Europe avec une moyenne de 23.700 spectateurs par match).
Au-delà du poids des retombées économiques, la réussite se lit dans la dimension humaine qui trouve dans les valeurs du sport, et particulièrement du rugby, un formidable terreau pour s’exprimer. Un bel exemple.
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