100.000 euros, c’est une sacrée somme, qui aurait peut-être été plus utile à améliorer le sort d’indigents plutôt que d’aller dans la poche d’un cuisinier, fut-il bourré de talent. C’est en tout cas le montant que le gagnant du Basque Culinary Center (en euskara dans le texte) se mettra sous sa toque, s’il arrive à démontrer « son pouvoir de transformation de la cuisine ».
Bien compliqué, tout ça, alors, essayons de comprendre et d’expliquer. Pas facile !
Le Basque Culinary Center a été créé en 2011 avec le soutien de l’Université de Mondragón et celui de chefs basques prestigieux, tels Juan Mari Arzak, Pedro Subijana ou Andoni Luis Aduriz. Avec en tête l’éducation, la recherche et l’innovation afin de se poser comme une référence dans le secteur gastronomique, en même temps que de transformer les chefs en acteurs responsables et impliqués dans leur époque.
D’où l’idée de consacrer via un prix un chef, venu de n’importe où et pas seulement du Pays basque, qui puisse incarner ces valeurs et démontrer comment la gastronomie peut se traduire en une force de transformation et avoir une incidence en aval de la cuisine. En termes simples, comment le chef peut mener une action positive en dehors de ses fourneaux. On y arrive.
Pour juger, on fera appel à Elena Arzak, aussi talentueuse que son père, à un docteur en anthropologie de Barcelone, F. Xavier Medina, à un chercheur, Frédéric Duhart, à une biologue, Marta Miguel Castro, et à un spécialiste de la science des aliments Jorge Ruiz Carrascal. C’est ce comité technique qui sélectionnera les vingt finalistes.
Place alors au jury de livrer sa sentence, avec quelques grands noms là encore, tels Ferran Adria, René Redzepi, Harold McGee, Yukio Hattori, la romancière mexicaine Laura Esquivel (auteur de « Como agua para chocolate », vendu à 4,5 millions d’exemplaires), et un Français, ouf l’honneur est sauf, Michel Bras.
Si vous vous sentez concerné, faites-vous parrainer par un professionnel du monde de la cuisine, enfin, de la gastronomie, et inscrivez-vous en ligne en vantant vos mérites. Mais pas la délicatesse de votre béchamel, hein, ceux qui touche à votre implication dans l’environnement, l’entraide, la culture, l’économie, l’industrie alimentaire ou tout autre domaine altruiste.
Vous avez jusqu’au 30 avril pour peaufiner votre CV. Résultat des courses le 11 juillet, avec remise du chèque de 100.000 euros et si vous gagnez, vous aurez le droit de les donner aux Restos du cœur. À bon entendeur…
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