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Le Parc national des Pyrénées, les yeux dans les yeux

Avec un million et demi de visiteurs par an, il est l’un des plus visités de France. Une affluence qui mérite une sensibilisation.
Mobilisation autour de la Marque Pyrénées
Le Parc lance une campagne positive, Vivre #EN HARMONIE, pour rappeler les bons usages en montagne et concilier les activités humaines et les enjeux environnementaux.

Face à l’afflux de visiteurs découvrant ces sites protégés, dont beaucoup de novices, il a été choisi neuf thème rappelant les règles de base à respecter impérativement pour préserver l’harmonie des lieux et ne pas impacter négativement la faune et la flore.

#enharmonie - Je respecte le silence et la quiétude des lieux

Les « bruits » de la nature sont connus, reconnus et intégrés par la faune sauvage. Tout autre son, surtout fort ou inattendu, provoque un dérangement et un stress pouvant lui nuire (fuite, chute, abandon de nid…).

Je ne réalise pas de survol en drone

Le drone est vécu comme un prédateur, ou, plus rarement, comme une proie, par la faune sauvage, qu’elle soit avifaune ou terrestre. Le bruit qu’il occasionne et sa trajectoire ont pour conséquence de faire dépenser une énergie conséquente à la faune qui essaie de fuir le dérangement, avec régulièrement, une prise de risque maximale (risque de dérochement ou de blessure).

Je profite de cette nature en respectant sa quiétude

Le Parc national des Pyrénées propose aux randonneurs un réseau de chemins, bien entretenus, qui canalise les flux, permet une découverte sans détériorer les milieux et les habitats. Aujourd’hui, quatre-cents kilomètres de sentiers sont signalés et aménagés en zone cœur du Parc national.

Je n’approche pas les animaux sauvages

S’approcher de la faune sauvage au-delà de la distance de sécurité provoque du stress et un comportement de fuite pouvant occasionner une dépense excessive d’énergie, voir des chutes. Cette distance étant variable d’une espèce à l’autre, et même d’un individu à l’autre, selon la saison, les conditions météo ou biologiques, mieux vaut rester à l’écart, et utiliser des jumelles.

Je ne fais pas de feu

Le risque incendie est conséquent dans des espaces où l’intervention des secours est périlleuse voire impossible. La nature particulière du sol dans beaucoup de zone de montagne (tourbeux ou para-tourbeux) fait que le feu peut couver sous la surface et courir en sous-sol sur plusieurs mètres, pendant plusieurs jours. Un incendie peut ainsi se déclarer de façon décalée dans le temps et l’espace.

Je ramène mes déchets
 
Pollution visuelle, impacts sur la faune et la flore : les déchets n’ont pas de sens dans des milieux préservés (ni ailleurs d’ailleurs !). Se déplacer en montagne s’entend avec un sac afin de redescendre ses déchets et ne pas laisser de trace de son passage.
Les déchets souvent cachés dans un trou ou sous une pierre mettent beaucoup de temps à se dégrader. Ils occupent souvent l’habitat d’espèces…
Les déchets alimentaires, s’ils polluent un peu moins et moins longtemps, présentent le gros inconvénient de modifier le comportement de certains animaux qui peuvent prendre la fâcheuse habitude de se spécialiser dans leur recherche et leur collecte de nourriture.

Je bivouaque la nuit
 
Le bivouac est autorisé en zone cœur du Parc national à plus d’une heure de marche de toute route carrossable et uniquement entre 19 heures et 9 heures. Le fait de laisser une tente montée pendant la journée entraîne progressivement la destruction du tapis végétal et ne laisse que des tâches d’herbe brûlée.

Je laisse la nature à sa place

Laisser la nature à son équilibre et permettre à tous de profiter de paysages foisonnant de vie. Le Parc accueille chaque année plusieurs centaines de milliers de visiteurs… si chacun ramasse ne serait-ce qu’une fleur, la montagne perdait ses couleurs et une faune dépendante de cette végétation (insectes, oiseaux, mammifères…).

Mon chien ne pénètre pas en zone cœur du Parc national des Pyrénées

Même tenus en laisse, les chiens provoquent le dérangement de la faune sauvage (fuite, aboiement…). Ils sont perçus par la faune sauvage comme des prédateurs à éviter. Même à proximité de leur maître, ils peuvent attraper et tuer des proies de petite taille que l’homme n’avait pas repérées (jeunes oiseaux, micromammifères…).
Ils sont des porteurs sains de parasites fatals pour la faune sauvage ou transmissibles aux troupeaux en estives.
Leurs déjections comportent, souvent, des résidus chimiques des produits antiparasitaires usuels.

Informations sur le site internet du Parc national des Pyrénées

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