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PÔLE AGROALIMENTAIREUn terreau fertile pour les start-up en Amikuze

Sur la ZAE Larramendia, à Aïcirits-Camou-Suhast, l’Agglomération Pays Basque dote la filière agroalimentaire d’un nouveau levier de croissance.
Le pôle agroalimentaire de la ZAE Larramendia, inauguré à Aïcirits-Camou-Suhast le 16 octobre dernier
Fred de Bailliencourt DR
Entre ateliers spécialisés et bureaux, cette pépinière espère accompagner la montée en puissance des start-up locales, dans un cadre moderne et écologique.
Le pôle agroalimentaire s’inscrit dans une logique de respect de l’environnement
Fred de Bailliencourt DR

L’inauguration le 16 octobre dernier, du pôle agroalimentaire d’Aïcirits-Camou-Suhast, situé dans la zone d’activité économique (ZAE) Larramendia, marque un tournant pour la filière en Amikuze. Les infrastructures du pôle répondent aux besoins spécifiques des start-up de l’agroalimentaire, secteur en pleine croissance, mais freinée par la rareté du foncier en Pays basque.

En levant ce bâtiment de près de 1 750 m², financé à hauteur de 3,5 millions d’euros, la Communauté Pays Basque offre à ces entreprises un espace de développement optimal. Pour les élus, cet investissement répond à un besoin local fort et permet de renforcer l’ancrage économique du territoire.

Soutien pour les start-up locales

À travers ses cinq ateliers de production agroalimentaire, ses bureaux individuels et partagés, le pôle Larramendia affiche une ambition claire : offrir aux jeunes pousses un cadre pour grandir. Grâce à une offre locative accessible et flexible, ces entreprises profiteront d’un environnement propice à leur éclosion. Les espaces de travail de 800 m² d’ateliers et 322 m² de bureaux permettent ainsi d'accueillir les premières start-up en 2025. Lydia Etchebest, chargée de mission agroalimentaire, souligne l’intérêt de ce modèle pour attirer et retenir les entrepreneurs du territoire.

Le financement de cet équipement est le fruit d’une mobilisation collective. Avec une contribution de 2,22 millions d’euros, la Communauté Pays Basque porte l’essentiel du projet. À ses côtés, l’État a alloué 800 000 euros via la DSIL, et la Région Nouvelle-Aquitaine, 500 000 euros supplémentaires. Ce soutien public s’inscrit dans une volonté commune de créer un terreau favorable aux entreprises locales. L’objectif ? Que ces « pépins » puissent, à terme, s’installer de façon pérenne dans des locaux qu’ils auront eux-mêmes bâtis.

XB Architectes DR

Accompagner et structurer la filière

La pépinière agroalimentaire d’Aïcirits ne se limite pas à de simples infrastructures. Une animatrice sera chargée d’accueillir les entrepreneurs, d’assurer leur suivi et d’encourager les échanges avec le tissu économique local. Cet accompagnement humain, renforcé par des sélections basées sur des jurys d’évaluation, garantit aux jeunes entreprises un encadrement qualitatif. Grâce à ces dispositifs, le pôle se veut un pilier structurant de l’écosystème agroalimentaire d’Amikuze, favorisant la transition vers une production autonome et durable.

Le choix de l’Amikuze pour ce pôle agroalimentaire n’est pas anodin. Zone agricole dynamique, le territoire abrite déjà le lycée agricole Errecart de Saint-Palais ainsi que la coopérative Lur Berri, partenaires stratégiques pour le développement d’une filière locale de transformation. Chantal Erguy, maire d’Aïcirits-Camou-Suhast, et Jean-René Etchegaray, président de l’intercommunalité, mettent en avant l’importance de cet ancrage local et de la richesse agricole du secteur, créant ainsi une synergie entre formation, production et innovation.

Exemplaire sur le plan environnemental

Conçu dans une démarche de haute performance énergétique, le pôle agroalimentaire s’inscrit dans une logique de respect de l’environnement. Équipé de panneaux photovoltaïques, il privilégie les énergies renouvelables pour réduire son empreinte carbone. Les matériaux biosourcés tels que le bois et la ouate de cellulose contribuent à une isolation optimale, tandis que la conception bioclimatique permet de réguler naturellement la température. Ce modèle de construction écoresponsable représente un gage de durabilité et d’innovation pour les entreprises accueillies.

La pépinière agroalimentaire d’Aïcirits-Camou-Suhast ouvre une nouvelle page de l’économie basque. Par son ambition, elle constitue un modèle inspirant pour d’autres territoires ruraux. À l’heure où les entreprises du secteur sont confrontées à des défis de foncier et de logistique, ce pôle incarne un exemple de résilience et de développement local. En Amikuze, les graines de l’agroalimentaire s’enracinent pour contribuer à la prospérité régionale.


Sébastien Soumagnas

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