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« Soigner les gens du coin par les gens du coin »

La Polyclinique Côte Basque Sud vient de fêter ses 30 ans d’existence. L’établissement privé réalise de nombreux chantiers pour s’adapter aux enjeux de proximité et de vieillissement…
Une photo de l'entrée de la Polyclinique Côte Basque Sud.
Tout a commencé en 1935 lorsque Michel Hyacinthe Leremboure crée le 1er centre chirurgical à Ciboure à l’emplacement de l’hôtel « La Caravelle ». En 1943, le Docteur Darricau s’installe à Saint-Jean-de-Luz, dans le quartier Haize Errota (dans l’actuelle l’annexe de l’hôtel « Villa les Goëlands »).

En 1977, la Clinique Darricau est rachetée par 4 médecins, dans un esprit « coopérative médicale » et devient alors la Polyclinique de Saint-Jean-de-Luz. Elle veille alors à maintenir une activité chirurgicale de proximité en assurant « la permanence des soins et la prise en charge initiale de la traumatologie en accord avec le S.A.M.U du Centre Hospitalier de Bayonne ».

La clinique déménage rue Léonce Goyetche en 1992. Elle devient alors la Polyclinique Côte Basque Sud. Elle compte alors 78 lits d’hospitalisation et 14 lits d’ambulatoire. Depuis, elle ne cesse d’évoluer, de s’agrandir et de se réorganiser. Son directeur, Stéphane Fagot, revient pour PresseLib’ sur les enjeux actuels et futurs et la spécificité de cet établissement de santé de proximité, qui offre un service global à sa population.

Stéphane Fagot

Quelles sont les caractéristiques de la Polyclinique Côté Basque Sud ?

Stéphane Fagot (S.F) : L’établissement est historiquement une clinique de centre-ville, et donc, de proximité. Comme son nom l’indique, c’est une structure polyvalente, qui assure un parcours de soin complet, avec une vingtaine de spécialités différentes, de l’urologie à la cancérologie, passant par la cardiologie, gynécologie, dermatologie, l’orthopédie, l'ophtalmologie ou la neurologie. C’est aussi un établissement privé, qui est détenu par une majorité de médecins qui y travaillent, c’est assez rare pour le préciser.

Avec près de 28.257 séjours en 2021 et entre 16.000 et 18.000 personnes accueillies dans nos urgences, nous sommes un acteur local important dans la prise en charge des malades. Nous tenons énormément à cette dimension locale : 70% de nos salariés habitent à moins de dix minutes de la Polyclinique et nous travaillons avec le plus de producteurs locaux possible pour notre service de restauration. L’argent reste ainsi sur le territoire.

De nombreux établissements de soins rencontrent des difficultés depuis l’arrivée du Covid… C’est aussi votre cas ?

S.F : En effet, l’été dernier, nous avons été obligés de fermer nos urgences durant la nuit. C’est principalement à cause des problèmes de personnel. Ça n’a pas toujours été simple, mais nous avons la chance de pouvoir compter sur une équipe qui s’investit. Le métier de soignant est compliqué, il a besoin de reconnaissance et de protection. Nous essayons de repenser nos techniques de management, en passant par plus de flexibilité et de compromis, pour accompagner davantage nos 200 salariés. Cela passe par une adaptation du cycle du travail, pour un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

En revanche, il y a un autre problème que nous aurons des difficultés à résoudre, l’incivisme de la part du public, en augmentation depuis une dizaine d’années. Celui-ci détériore la qualité de vie des salariés, non par sa violence (qui est rare, heureusement), mais par sa répétition. Qu’une hôtesse d’accueil se fasse crier dessus par un membre de la famille d’un patient n’est pas acceptable, mais que la situation se répète huit fois dans la même journée, c’est intolérable. La Polyclinique est un réceptacle de toutes les inquiétudes, mais ce n’est pas une excuse !

La Polyclinique fête ses 30 ans cette année. C’était l’occasion de faire de gros travaux de rénovation et d’extension ?

S.F : Oui, car on ne soigne pas les gens de la même manière qu’il y a 30 ans. En 2021, les radiologues avaient déjà inauguré une nouvelle IRM. Nous sommes en train d’aménager l’extension du bloc opératoire de 1.000 m2, qui est composée de deux blocs opératoires supplémentaires, pour répondre à une demande de soin croissante sur le territoire, de six nouvelles chambres d’hospitalisation et d’une stérilisation dernier cri pour améliorer le plateau technique.

En 2023, une nouvelle série de travaux vont avoir lieu à la Polyclinique Côte Basque Sud, avec la rénovation de notre bloc d'opératoire et des urgences, afin de finaliser le programme de rénovation débuté il y a deux ans.

Quels sont les enjeux futurs de la Polyclinique ?

S.F : Les deux principaux enjeux des années à venir sont la proximité et le vieillissement de la population. En 2018, nous avions créé un GCS Gériatrie de 20 lits en coopération avec le Centre Hospitalier de la Côte Basque de Bayonne. Il permet de répondre aux besoins du territoire de santé et complète l’offre médicale du territoire du Sud Pays Basque. Les médecins du CH interviennent dans nos locaux, ils bénéficient ainsi de la totalité du plateau technique de la clinique : des urgences, les activités chirurgicales de pointe, et la médecine.

Noémie Besnard

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