Maternité, congé parental, maladie, formation, mandat syndical… Comment font les agriculteurs lorsqu’ils ne peuvent pas - ou plus - assurer la traite du bétail ou la moisson ? Si, autrefois, la présence de plusieurs générations sur l’exploitation permettait d’organiser la relève, ils peuvent compter aujourd’hui sur les agents du Service de Remplacement, présents sur toute la France, qui interviennent même au pied levé si la situation l’exige.
En Occitanie, cette force collective et solidaire - dont l’Ariège, l’Aveyron, le Lot, le Gers et la Haute-Garonne ont été les départements pionniers - fête elle aussi cette année ses 50 ans d’existence.
« Depuis 1972, ce service a permis de nombreuses avancées sociales, comme les congés maternité, paternité – de 4 semaines à 16 semaines pour les femmes, de 11 jours en 2000 à 25 aujourd’hui pour les pères – côté exploitants. Pour les salariés, il y a eu le passage aux 35 heures ou encore la sécurité au travail, qui sont vraiment très encadrés maintenant » souligne Stéphane Minguet, président du Service de Remplacement des treize départements de la région. 6 775 adhérents et 2 250 agents de remplacement, soit l’équivalent de 300 Equivalents Temps Plein, y sont regroupés. Le Gers - premier département en France à avoir embauché une femme dès 1972 -, compte actuellement 30 CDI et 230 CDD.
C’est un bon tremplin…
« Certains de nos salariés font toute leur carrière au Service de Remplacement, mais il peut s’agir aussi d’une période transitoire entre la phase école et la phase installation, qui va leur permettre de trouver une exploitation s’ils le souhaitent ; c’est un bon tremplin… ».
Côté Nouvelle-Aquitaine, ce sont plus de 3 000 salariés présents sur le secteur, soit environ 380 Equivalents Temps Plein.
« Il faut être très réactifs, car, si les agriculteurs peuvent prévoir à l’avance d’être absents sur certaines dates, nous devons intervenir en quelques heures en cas d’accident ou de maladie par exemple. Si un éleveur a besoin de quelqu’un pour assurer la traite du soir, un de nos agents sera là pour la faire. Nos salariés, en plus d’être formés, sont très autonomes et débrouillards… » explique pour sa part Marc Spanjers, président du Service de Remplacement pour les douze départements de la zone géographique.
Avec le retour des beaux jours, l’activité s’intensifie sur certaines exploitations, et les besoins en main d’œuvre sont plus importants, entre castration du maïs, récoltes de fruits, vendanges… Une aubaine pour les jeunes, qui peuvent postuler en toute sécurité le temps des vacances.
« Le Service de Remplacement joue le rôle d’employeur de l’agent et le rémunère. Il encadre le travail du salarié, même pour un job d’été. C’est extrêmement rassurant pour le candidat » précise Eva Gauvain, directrice régionale du dispositif en Occitanie.
Pour postuler, il suffit de se rapprocher du Service de Remplacement de son département
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