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Les 6 revendications en faveur des commerçants landais

A l’initiative de la CCI, une quinzaine de groupements de commerçants a été mobilisée pour échanger et rassembler les professionnels autour de positions communes...
COMMERCE VILLE 2
Après les mesures de confinement décidées par le président de la République et le Gouvernement, la CCI des Landes a voulu prendre en considération la situation des commerçants landais ayant des activités dites « non essentielles ».

Pour cela, le Club Commerce, qui regroupe l’ensemble des associations des commerçants artisans landais, a été réuni une première fois dès lundi après-midi, en présence de François Lafitte et Bernard Dufau, respectivement président et vice-président Commerce de la CCI des Landes.

Quinze groupements de commerçants landais ont participé à ce premier échange et d’autres réunions vont suivre. En synthèse des échanges, six revendications sont portées pour le compte des commerçants landais.

1 - Pas de réouverture des commerces sans client

Les clients sont confinés et non autorisés à venir faire des achats dans les magasins. La préoccupation principale des commerçants landais concerne l’autorisation de circulation de leurs clients : sans client, pas de réouverture des commerces à envisager !

2 - Des mesures de soutien attendues réellement efficaces et accessibles pour les commerçants

Leur préoccupation majeure va à la trésorerie. Aujourd’hui, les commerçants doivent avancer les salaires, payer les loyers, les charges sociales et fiscales qui ont été différées depuis le printemps dernier alors que les ventes ont reculé par rapport aux années antérieures.

3 - Des exonérations de charges et non des reports qui conduisent droit dans le mur des dettes

Ils attendent des aides accessibles au plus grand nombre et d’un niveau réellement conséquent : l’idée est de calculer ces aides sur la perte de marge brute par rapport à l’activité en 2019 ! Au-delà de l’aide de 10.000 €, annoncée par le ministre de l’Economie, les commerçants revendiquent d’autres mesures : un différé de TVA à payer à partir de novembre ; une exonération des charges sociales et fiscales pour les mois de fermeture ; un décalage des remboursements des PGE ; un dispositif plus incitatif permettant de réduire la charge de leurs loyers. Enfin les commerçants s‘étonnent qu’il ne soit plus question aujourd’hui du dossier assurances sur pertes d’exploitation.

4 - Une attention particulière psychologique aux commerçants fragilisés

La qualification de commerce non-essentiel : les commerçants sont des hommes et femmes qui ressentent mal et ne comprennent pas ne plus être essentiels à la Nation. Ils considèrent apporter du service à la population, un lien social essentiel, bien au-delà des produits qu’ils présentent dans les rayons de leurs magasins et de leurs étals. Il apparait nécessaire qu’un soutien psychologique soit apporté à celles et ceux, déjà très touchés par le premier confinement du printemps.

5 - La prise en compte des investissements et organisation en faveur de la sécurité des personnes et clients accueillis dans les commerces


Les commerçants landais ont, dans leur très grande majorité, investi dans les équipements nécessaires de protection des personnes (baies en caisse en plexiglass, gel hydroalcoolique, files d’attente, désinfection répétée des magasins et surfaces de vente, etc.) en respectant les recommandations édictées par les pouvoirs publics. Ces professionnels ont également réorganisé leur fonctionnement, adapté leurs pratiques de vente et formé leur personnel. Pour le rendez-vous du 12 novembre du Gouvernement, les commercants entendent que ces nouvelles pratiques soient reconnues et leurs permettent normalement de poursuivre leurs activités.

6 - Un « click & collect » simple d’usage et peu coûteux

Les commerçants soulignent que le « click & collect » ne pourra jamais générer autant de chiffre d’affaires que les ventes en boutique mais jugent qu’il peut devenir utile à condition de n’avoir ni trop de temps ni trop d’argent à investir. Les applications existantes de type Trezam ou Deliver apparaissent comme des solutions très opérationnelles, en adéquation avec les besoins, les CCI ayant mis en place un « kit numérique » pour faciliter leur en main. Il est essentiel que l’Etat engage des campagnes de communication auprès des consommateurs pour les sensibiliser à ces plateformes de « click & collect » des commerces de proximité.

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