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La ferme Lebbe et le biogaz

A Villefranque en Bigorre, Annick et Pierre ont été des précurseurs en France convaincus dès l’an 2000 de l’utilité de la méthanisation…
FERME LEBBE
Aujourd’hui, la ferme Lebbe est sans cesse montrée en exemple, et visitée par tous ceux qui veulent se mettre au gaz de ferme.

Il y eut le gaz de ville, et en guise de gaz des champs, voici le gaz de ferme. Ou biogaz. Ne rigolez pas, c’est possiblement une belle source de revenus supplémentaire pour les agriculteurs.

On se souvient de l’affaire des vaches et de leur production de méthane en digérant… Eh bien, au lieu d’en rire, certains se sont penchés sur le sujet sérieusement, car après tout, un méthaniseur n’est jamais qu’un genre d’estomac géant où se stockent déjections animales, végétaux, déchets agricoles, que les bactéries changent ensuite en méthane.

Un biogaz qui peut servir de carburant (c’est le cas dans le Nord de la France où une flotte d’autobus est ainsi alimentée) ou pour la chaleur et l’électricité, ce qu’on appelle la co-génération, voire même être directement raccordé au réseau du gaz.

L’Allemagne, comme souvent dans ce domaine, a été précurseur, suivie par la France qui encourage désormais les installations à la ferme. Les agriculteurs peuvent ainsi bénéficier de revenus garantis pendant 15 ans grâce aux contrats de rachat fixés par l’Etat.

Dans les Hautes-Pyrénées, à Villefranque, l’exemple vient de l’Earl Lebbe, conduite par Annick et Pierre Lebbe. Avec leur troupeau de 140 chèvres pour la production de fromage à la ferme, et leurs 6.000 bouteilles de bière artisanale l’Amalthée à l’année, labellisés Agriculture biologique, avec leurs 24 hectares, et leurs 4 emplois à temps plein, ils ont débuté dès l’an 2000 leur projet de méthanisation.

L’utilisation de biogaz leur a permis d’économiser 6.000 litres de fioul sur le chauffage de leur habitation et de la fromagerie, une autosuffisance en gaz pour le touraillage du malt et la fabrication de la bière, une réduction substantielle de la facture d’électricité, et l’usage du GNV (Gaz naturel véhicule), contemporain pour les véhicules.

Actuellement, on estime le revenu annuel de leur installation à 5.000 euros (4.000 d’économies de combustible et 1.000 d’économie de fertilisants), ce qui donne un retour sur investissement de 10 ans. Pas mal, non ?

On comprend mieux que tout le monde veuille visiter la ferme d’Annick et Pierre Lebbe. Un modèle qui met les gaz !

 

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