« J'avais besoin d'une petite sacoche pour y ranger mes clés et mon téléphone quand je skatais. Alors, j'ai acheté une machine à coudre et je m'en suis fais une. Puis une deuxième, pour un ami. Puis une troisième. Et ainsi de suite... », commence le jeune créateur, qui se démarque dans ses créations par la superposition de tissus différents. « C'est à la fin de l'année dernière que j'ai commencé les sacs patchwork ».
Content de son travail, Théo souhaite alors étendre sa passion à d'autres supports. « Il y avait ce vieux voltaire dans le salon de ma grand-mère qui attirait mon oeil depuis un moment. Elle me l'a donné, et c'est de là que part mon travail sur les fauteuils. Je me rends compte que depuis toujours j'étais attiré par les objets, leur conception. Avec cette activité, j'arrive à réunir cet ensemble ».
En effet, cette passion pour l'art et le travail manuel est loin d'être récente. « Petit, je dessinais déjà beaucoup. A 9 ou 10 ans, j'avais des idées, je passais des journées entières dans le garage de mon père à bricoler, et le côté technique et la fabrication sont venus naturellement, à tâtons, au fil du temps ».
Autodidacte, Théo Bastiat s'oriente durant sa scolarité vers ce secteur qu'est l'art. « J'ai commencé à étudier les arts appliqués et l'Histoire de l'Art au lycée Cantau, à Anglet. J'ai obtenu un Bac professionnel agencement, où j'ai appris le dessin technique, qui m'aide beaucoup dans mon activité d'aujourd'hui. J'ai voulu poursuivre mes études dans le design, mais j'ai vite décroché. »
Malgré cela, le jeune Landais travaille, depuis la fin du premier confinement, dans cet univers qui lui plaît tant. C'est au mois de juin que l'Atelier 23 a vu le jour à Hagetmau. Le concept ? Confectionner des sacs, des fauteuils, des chaises, à partir de vieux vêtements, communs ou de marques, de chutes de tissus, etc.
« Pour ce qui est des jeans et des matières assez simples à trouver, je les reçois de mon entourage qui a entendu parler de mon activité et qui me les donne. Pour ce qui est des pièces de marque autour desquelles tourne mon travail, je les achète ou les récupère dans des friperies, à des prix plus ou moins abordables selon l'endroit. Je récupère aussi des chutes de tissus d'agencement dans des entreprises du secteur, ils m'offrent une base de travail plus solide, nécessaires à la fabrication de certains produits », développe Théo Bastiat, pour qui la réutilisation de vêtements est une vraie démarche écologique.
« Je pense qu'il est important d'avoir conscience des enjeux écologiques et environnementaux. Réutiliser des produits est éviter de les gaspiller. Il faut aussi prendre en compte ces enjeux dès la conception des produits »
En ce qui concerne les matériaux techniques, comme les doublures imperméables, ou les mousses nécessaires à la confection des fauteuils, le jeune créateur se fournit essentiellement dans des entreprises locales, du secteur d'Hagetmau, qu'il qualifie de « vivier de savoir-faire, de qualité et d'expérience ».
Pour toutes les personnes qui seraient intéressées pour faire l'acquisition de l'une des créations de l'Atelier 23, Théo Bastiat vous donne rendez-vous sur la boutique en ligne « Hagetmau Le Savoir-Faire Landais » (cliquez ici) où il propose des fauteuils et des sacs.
« D'ici le début d'année prochaine, j'aimerais trouver un vrai atelier, puisque pour le moment je travaille dans mon appartement. Je souhaiterais proposer un espace de boutique, pour présenter physiquement mes produits directement après leur fabrication. Mais je reste focus sur mes idées, et mon travail. Je compte sortir beaucoup de produits avant la fin d'année, et j'espère, dès que possible, pouvoir mettre en place un pop-up store lors d'un weekend (boutique éphémère NDLR.). Il ne me reste qu'à voir où, et quand », conclut Théo Bastiat.
Plus d'informations sur les réseaux sociaux de l'Atelier 23 – cliquez ici
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