Ces deux derniers mois, nombre de salariés ont eu l’occasion de passer davantage de temps en famille, de lire, de jardiner… et de méditer sur leur avenir professionnel. Et pour un certain nombre d’entre eux, le confinement a révélé un réel besoin de changement, d’évolution ou de réorientation.
Lancée à Pau l’an dernier par François Marchelot après le même genre de remise en question, Tilt se propose d’accompagner ces « tilteurs » à travers deux parcours innovants distincts en forme d’alternatives aux traditionnels et incontournables « bilans de compétences ».
Le premier parcours, collectif, s’étale sur deux mois. Il réunit des promotions d’une dizaine de salariés en réflexion plus ou moins avancée au sujet de la suite à donner à leur carrière. Ce parcours original s’appuie sur des ateliers créatifs (écriture, théâtre, etc.), une expérience sportive en groupe, trois séances de coaching individuel et une phase d’immersion de deux jours en entreprise.
« On peut prendre l’exemple d’un ingénieur souhaitant se reconvertir et s’intéressant au métier de la boulangerie. Nous trouvons alors l’entreprise prête à l’accueillir », illustre François Marchelot, qui travaille avec 4 coachs, des accompagnateurs en montagne et des intervenants spécialisés pour les ateliers créatifs.
Le confinement comme un déclic…
L’autre parcours, dit « déclic », est individuel et se compose d’entretiens de cadrage et de différents ateliers. Il se veut un moyen pour les professionnels de prendre du recul sur leurs motivations, leurs points forts et leurs valeurs, le tout en vue d’éclairer au mieux leurs choix à venir sur le plan professionnel.
Ces offres d’accompagnement originales ont déjà fait « tilt » dans l’esprit de clients grands comptes comme le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (aux contraintes desquels l’entreprise peut adapter ses modules), mais aussi chez les particuliers, d’ailleurs assez nombreux à avoir contacté Tilt pendant la période de confinement, qu’ils soient déjà prêts ou non à sauter le pas.
« Cela n’a pas occasionné de grand surcroît d’activité, bien sûr, mais on sent qu’on est au début d’une évolution, que beaucoup de salariés s’interrogent sur le sens de ce qu’ils faisaient jusque-là au quotidien », commente l’entrepreneur, qui ajoute que, plus structurellement, « 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. Les métiers de demain seront par exemple liés à la digitalisation croissante, aux bouleversements de la relation client mais aussi à la préservation de notre planète et aux nouveaux modes de travail. La crise du Covid aura sûrement contribué à accélérer cette transition vers de nouveaux métiers ».
En attendant, les parcours en cours ont été mis en pause pendant deux mois, mais tous les professionnels concernés se sont vu proposer un accompagnement par visioconférence pour maintenir le lien. L’activité en elle-même est cependant restée assez calme : « Il y a encore beaucoup de télétravail et les services RH, nos interlocuteurs habituels, sont évidemment très occupés en ce moment », explique le dirigeant, qui table plutôt sur un « un retour à la normale » pour début septembre.
Pas vraiment le moment de se lancer dans une prospection intensive, donc, mais peut-être celui de faire le point pour ces professionnels en quête de sens qui, ces derniers temps, se sont demandé avec insistance pourquoi ils se levaient jusque-là chaque matin ! On précise que les inscriptions pour les promotions de cet été et de septembre sont déjà en cours.
Alors, ça fait tilt ?
Informations sur le site internet, cliquez ici
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