Ce n’est certes pas la première fois que des cuivres d’ici bouleversent le protocole et interprètent les hymnes en amont d’un grand match de rugby. Lors de la coupe du monde 1999, 80 cuivres d’Aquitaine avaient lancé les matchs France-Namibie et Canada-Fidji, qui s’étaient joués à Bordeaux. À l’époque, l’initiative avait été portée par la FFR et feu le comité rugby de la Côte d’Argent, depuis intégré à la ligue de Nouvelle-Aquitaine. Et puis plus récemment, 60 musiciens de Nogaro et Casteljaloux s’étaient illustrés à l’occasion des demi-finales lyonnaises du Top 14 de 2018.
Mais cette fois-ci, on peut dire que c’est un fort vent gascon qui va souffler dans les cuivres, puisqu’on parle d’une centaine de musiciens pour interpréter God save the Queen et notre Marseillaise au Stade de France, à l’occasion du 107ème « Crunch » (en comptant la rencontre avortée d’octobre dernier…) de l’histoire. Cette formation « 100% gasconne » sera inédite, avec au moins une trentaine de musiciens du Gers (qui étaient en répétition ce samedi 25 à Condom, en présence de Pierre Verduzan, président du festival de bandas local), mais aussi d’autres des Landes, de Gironde et du Lot-et-Garonne.
Vent gascon sur le Stade de France !
Si les ressortissants de ces différents départements auront commencé par répéter séparément, ils se retrouveront ce dimanche matin dès 10 heures pour accorder non pas leurs violons, mais plutôt tubas et trompettes ! Ils joueront pour de bon peu avant 16h, heure du coup d’envoi de ce France-Angleterre évidemment très attendu, grande affiche qui permettra de mettre en lumière le travail des musiciens d’ici.
Ceux-ci seront conduits par le tubiste et chef d’orchestre Bernard Thore, qui dirige l’Harmonie de Casteljaloux, dite l’Alegria Banda, depuis 12 ans, et qui devait passer la baguette après une dernière Sainte-Cécile fêtée le mois dernier. Cet orchestre municipal compte une cinquantaine de musiciens, pour la plupart issus de l’école des musiques Claude Nougaro, mais aussi venus d’ailleurs. Il anime habituellement festivals, férias et courses landaises.
Cette idée de changer un peu le protocole habituel des hymnes serait née l’été dernier, tandis que William Servat, qui venait d’acquérir 4 hectares de vignes des Producteurs Plaimont du côté de Marciac, était en visite sur ses nouvelles terres. Sur place se trouvaient Bernard Thore, qui assurait l’animation musicale, et Laetitia Pachoud, vice-présidente de la FFR. Et les deux Lectourois auraient alors imaginé cette nouvelle entrée en matière pour ce match France-Angleterre hautement symbolique. Une idée qui aurait reçu tous les encouragements de Bernard Laporte, mais aussi et surtout bénéficié d’une subvention de 3.000 euros du Département du Gers.
Pour ajouter à la fête, on notera qu’on devrait retrouver l’arrière pouillonnais Anthony Bouthier sur le pré ce dimanche, et en tant que titulaire. Une première sélection, donc, pour le joueur du Montpellier HR. Avec ce vent gascon qui lui soufflera dans le dos, on espère que le pack français va nous faire voltiger un peu ces petits Anglais !
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