C’était en 2014, comme le temps passe. A l’époque, pour l’ouverture du Festival du Conte et des Mots à Saint-Martin-Vésubie, Patrick Timsit avait étonné avec sa lecture de « Ma mère » d’Albert Cohen. Celui qu’on connaissait pour son humour et ses pitreries, avait été magistral dans ce registre de l’émotion.
Vous l’aviez loupé à l’époque et le regrettez encore ? Pas d’affolement, ce dimanche 12 novembre, à 16 heures, depuis Marciac et l’Astrada, Patrick Timsit renouera avec l’exercice, sur une mise en scène de Dominique Pitoiset. Une relation singulière entre une mère que nous dirons « méditerranéenne » pour ne pas dire « juive » et son fils. Un chant de deuil et d’amour poignant.
Dans une interview, Patrick Timsit avoue que cela lui a pris trente ans pour apprivoiser ce texte. Mais aussi qu’il souhaiterait pouvoir le jouer pendant encore trente ans. De fait, bien avant « La Crise » ou « Un Indien dans la ville » ou « Pédale douce » qui l’ont fait connaître, Patrick Timsit lisait déjà Le Livre de ma mère, souvent seul, parfois en public, un livre imprimé dans son cœur et dans sa tête.
On l’oublie trop souvent, et c’est ici l’occasion de le rappeler, Patrick Timsit aime la littérature, la vraie. Ses livres de chevet sont les poèmes de Charles Baudelaire ou Pablo Neruda. Et on l’avait déjà écouté lire « Les derniers jours de Stefan Zweig » au théâtre en 2012.
Alors, ce dimanche, ne loupez pas Timsit à l’Astrada. Emotion garantie.
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