Doté d’un matériel ultra pointu, il est dédié à la recherche ampélographique et aux techniques visant à abaisser naturellement le taux d’alcool, mais aussi à l’œnotourisme puisque des visites guidées y sont organisées.
« Nous avons voulu appeler ce lieu “Atelier des cépages”, tant ce nom décrit simplement ce que nous sommes et ce que nous voulons être durablement : un atelier où la main de l’homme est partout, du vignoble jusqu’au chai, et des cépages, car c’est à travers les racines de nos variétés endémiques que Plaimont écrit sa singularité » explique dans son discours Olivier Dabadie, président de l’Union des Vignerons Plaimont. « Nous pouvons résumer cette aventure avec des mots simples, mais d’une résonance considérable : un rêve, une volonté, une conviction partagée et une énergie collective ».
Un rêve qui s’est transformé en réalité en pleine crise sanitaire, sous l’impulsion du plan France Relance et le soutien de la Région, du Département et de la Communauté de Communes .
Une volonté de faire renaître des cépages autochtones que l’on pensait disparus, dont on ignore encore tout pour certains, avec de très belles perspectives d’adaptation face au changement climatique à l’image de ce manseng noir pourtant délaissé au début du siècle dernier.
Une conviction autour de la valorisation d’une identité issue du patrimoine végétal unique et la diversité ampélographique exceptionnelle du Piémont pyrénéen. Enfin, une énergie collective par le travail sans relâche des vignerons et des équipes techniques, entre évolution des pratiques visant le zéro résidu de pesticides, et l’adaptation des vins au marché international ainsi qu’aux goûts et profil des consommateurs d’aujourd’hui et de demain.
« Je n’en connais pas d’autres en France qui travaillent à cette échelle-là, et avec autant de volonté affirmée sur le sujet de la diversité de ce que vous pourrez produire demain sous les contraintes du dérèglement climatique, sur la volonté de réduire les produits phytosanitaires et sur les attentes de la société » a salué Marc Fesneau.
L’eau est un “intrant” d’intérêt général
La question de l’eau, source de préoccupation pour les agriculteurs, a bien sûr été abordée lors de cette inauguration, d’autant que la sècheresse inédite qui a sévi l’été dernier a profondément marqué les esprits, et pourrait bien se reproduire dans les prochaines années. « Quand les agriculteurs prennent de l’eau, c’est pour nourrir. L’eau est un “intrant” d’intérêt général, nous devons travailler à l’accès à la ressource en eau, et faire en sorte aussi que chaque goutte soit utilisée avec efficience » a souligné le ministre de l’Agriculture, de nouveau confronté aux inquiétudes des élus et des représentants du monde agricole sur ce sujet prégnant à la foire de Barcelonne-du-Gers, où il était très attendu.
Marielle Fourcade
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