Charles Dayot et Fabien Lainé expriment leurs réserves sur les préconisations qui sont soumises à la ministre des Transports, Elisabeth Borne.
« Concernant le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (pour rappel, notre Agglomération s’était engagée, avec d’autres, à participer au financement du tronçon Paris-Bordeaux dans le cadre d’un schéma de financement global intégrant les branches Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne), le COI conseille au Gouvernement de privilégier la réalisation de la seule branche Bordeaux-Toulouse, et de considérer la construction du tronçon Bordeaux-Dax-Hendaye en dernière priorité (réalisation éventuelle prévue à partir de 2028).
« Le rapport du COI ignore la dimension européenne de ce projet, notamment avec nos voisins espagnols, dans le cadre d’une jonction transfrontalière. Le raccordement avec Hendaye est donc remis en cause, alors que nos voisins espagnols ont respecté leurs engagements. La décision de ne pas réaliser (ou de reporter à une date hypothétique) ce tronçon nous prive aussi d’une solution rapide et efficace pour réduire la présence de très nombreux convois de camions en provenance du Nord-Est de l’Europe sur nos grands axes routiers.
« Par conséquent, et par mesure d’anticipation à un probable coup d’arrêt du projet GPFSO, nous demandons à l’Etat, à la Région Nouvelle-Aquitaine et au Département des Landes de trouver rapidement des solutions pour pailler à ce problème.
« Nous estimons que le ferroutage doit être développé. Cela permettra non seulement de décongestionner nos routes, mais aussi de participer à la préservation de l’environnement en diminuant les émissions de carbone.
« En référence aux annonces du Gouvernement, qui souhaite compenser l’arrêt des projets d’envergure par la rénovation et la modernisation des voies ferroviaires existantes, nous veillerons à ce que la ligne Mont de Marsan-Bordeaux fasse l’objet d’une attention toute particulière. Une électrisation de la voie entre Morcenx et Mont-de-Marsan doit être envisagée et la rénovation de la ligne Bordeaux-Dax s’impose : pour des considérations environnementales, économiques et pour le confort de l’usager.
« Il est nécessaire que les mobilités du quotidien soient améliorées entre Mont-de-Marsan et la métropole Bordelaise. Car il n’est pas acceptable que ce trajet soit presque aussi long que celui qui relie Bordeaux à Paris.
« Par ailleurs, nous appelons le Conseil départemental des Landes à réaliser au plus vite les travaux d’élargissement et de modernisation prévus sur la portion de route située entre les ronds-points du SDIS (Mont-de-Marsan) et du Caloy (Saint-Avit), reliant Mont-de-Marsan à l’A65.
« Le Sud-Ouest est un grand oublié en matière d’infrastructures de transport. Il souffre d’enclavement. Cette situation est préjudiciable pour son développement économique et pour l’emploi. Cela nuit à son attractivité ».
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