Car si l’utilisation de la voiture reste dans la plupart des cas indispensable pour les déplacements dans ce département rural, il n’en demeure pas moins que l’attente des Gersois en matière de mobilités alternatives est très forte. De quoi inciter le Conseil départemental à renforcer son engagement pour le développement d’infrastructures destinées aux déplacements doux.
S’inscrivant dans le cadre de sa politique « Mobilité », les travaux de la première tranche d’aménagement de cet axe qui longe la D924 entre Auch et Marsan, ont débuté en mai 2023. Ceux concernant la deuxième tranche reliant Marsan à Aubiet sur 4,5 kilomètres ont déjà commencé. Suivront les kilomètres séparant Aubiet à L’Isle-Jourdain, elle-même dotée d’une structure semblable jusqu’à Blagnac le long de la RN 224. Le financement de ce projet, dont le budget total s’élève à 4 millions d’euros, est assuré à 70% par l’État et la Région dans le cadre de son Plan Régional Vélo.
D’une largeur de 3 mètres, bidirectionnelle, « conseillée plutôt qu’obligatoire », cette piste est constituée d'un enrobé grenaillé et séparée de la chaussée destinée aux véhicules par une lisse en bois. Le long de l’itinéraire et sur l’aire de repos de Lahitte, 158 arbres ont été plantés pour prodiguer ombre et fraîcheur l’été. Des parcs multimodaux, avec places de parking, abris à vélos, bornes de recharge pour vélos à assistance électrique, en plus d’aires de pique-nique et espaces ludiques, ont également été aménagés.
Il a beaucoup été question de sécurité aussi lors des discours d’inauguration, Florence Guillaume soulignant que 10% de la mortalité sur les routes gersoises concernent des cyclistes, un taux au-dessus de la moyenne nationale. Le préfet Laurent Carrié a commenté : « La sécurité doit être le maître-mot qui guide nos déplacements, a fortiori lorsqu’on est un utilisateur fragilisé. Ici, grâce à cette infrastructure, elle est renforcée, mais nous sommes, toutes et tous, des utilisateurs de la route avec les dangers que cela suppose », avant d’insister sur la nécessité d’utiliser un équipement adapté.
Philippe Dupouy, président du Conseil départemental, a également rappelé la règlementation en vigueur sur cette piste exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues, cyclomobiles légers, et engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes électriques, hoverboards…) n’excédant pas une vitesse maximale de 25 km/h. Les piétons y sont autorisés s’il n’existe pas d’emplacements réservés ou de trottoirs pour eux, tout comme les rollers, skateboards ou trottinettes sans moteur, mais ils ne sont pas prioritaires. Les deux-roues motorisés sont en revanche strictement interdits.
Tous en selle donc, mais dans la sécurité : on vérifie l’état du vélo avant de partir, on porte des vêtements de couleur claire, des accessoires rétroréfléchissants…et surtout, on attache, non pas sa ceinture, mais son casque !
Marielle Fourcade
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