Le dernier sondage publié hier par RTL donne le FN en tête du premier tour des Départementales qui se déroulera dimanche prochain, confirmant plusieurs enquêtes précédentes.
Le choix des électeurs dans l’isoloir risque d’être essentiellement lié à l’étiquette politique des candidats, d’autant plus que les Français ne se passionnent guère pour une élection dont ils ne perçoivent pas très bien les enjeux, et dont le mode de scrutin a été modifié.
Ce qu’il faut savoir…
Selon l’enquête réalisée par Odoxa pour RTL, le Front National arrive en tête des intentions de vote pour dimanche, avec 31%. Il devance de 2 points l’alliance UMP-UDI (29%) et de 11 points le PS (20%).
Viennent ensuite, le Front de gauche (8%), Europe-Ecologie-Les Verts (4%) et l'extrême gauche (1%). Les autres partis totalisent 7%.
Une tendance confirmée ce matin par un autre sondage de l'Ifop pour Europe 1 qui donne 30% au FN, 29% à l'UMP-UDI et 19% au PS.
Si ces sondages se confirment dans les urnes, le Front National pourrait conquérir un ou plusieurs départements, ce qui serait une première. Tandis que pour le président d'Odoxa, les intentions de vote au second tour montrent que ce serait l'UMP le grand vainqueur.
De 30 à 40 départements, sur 101, semblent susceptibles de basculer à droite. La gauche, qui dirige aujourd'hui 61 Conseils généraux, sortirait très affaiblie de ce scrutin. Sur le bassin de l’Adour, les Pyrénées-Atlantiques devraient logiquement revenir dans le giron de la droite et du centre. L’incertitude règne quant au basculement éventuel des Landes et du Gers. Dans les Hautes-Pyrénées, l’UMP-UDI pourrait faire une entrée en force dans le nouveau Conseil départemental.
L’abstention pourrait être très importante si l’on en croit plusieurs sondages qui annoncent un taux de participation entre 40% et 46%.
Dans cette hypothèse, il ne devrait guère y avoir de triangulaires au second tour. En effet, pour être présent le 29 mars, il faut passer la barre des 12,5% des inscrits, ce qui correspondrait selon le taux d'abstention à une fourchette allant de 26% à 30% des votants.
Il faut dire que les électeurs ont du mal à comprendre cette élection et à s’y intéresser. D’abord parce que, le périmètre des cantons a été modifié avec des découpages parfois étonnants.
Ensuite, parce qu’il faut voter pour un couple et non plus pour un seul candidat. Enfin, parce que les Départements devaient disparaître, avant d’être provisoirement sauvés avec des compétences très incertaines.
A 6 jours du vote, on ne sait toujours pas ce que deviendra cette institution politique avec la réforme territoriale toujours en discussion. C'est une grande première !
Bref, il ne faudra pas s’étonner dimanche si les Français ne se précipitent pas dans les isoloirs.
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