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Baie de Txingudi

Mouillage en Bidassoa : on invoque le Traité des Pyrénées
PL TXGUNDI

Guerre picrocholine, ou presque, en baie de Txingudi. Le début de l’affaire remonte à l’an 1659, lorsque le bon roi Louis XIV, formalise la paix conclue entre la couronne d’Espagne et celle de France, sur l’île des Faisans, au milieu de la Bidassoa marquant la frontière entre la France et l’Espagne. Le Roi Soleil étant représenté par son Premier ministre, le cardinal Mazarin, Philippe IV d’Espagne par don Luis de Haro, qui signent le fameux Traité des Pyrénées. Entre diverses résolutions d’importance, il y est décidé qu’un « droit exclusif et inaliénable est concédé aux riverains de la Bidassoa au mouillage sur la baie de Txingudi. » Autant dire que ce texte, quatre siècles plus tard, est un peu tombé dans les oubliettes.

Enfin, pas pour tout le monde, puisque plusieurs riverains entendent le faire respecter, arguant qu’ils sont les seuls à avoir le droit de mouiller dans la Bidassoa, en tant qu’héritiers du fameux Traité. D’où conflit avec le nouveau commandant de la base navale, Xavier Picut, qui entend contrôler le nombre de bateaux amarrés, bien trop élevé. Quant à l’exclusivité du mouillage, il renvoie à l’article 24 de la convention de 1959, autorisant les commandants de la Marine à gérer comme ils l’entendent la zone d’amarrage.

C’est ainsi que le droit exclusif accordé aux riverains a été élargi, permettant à un bateau sur quatre d’être détenu par un allogène. Toutefois, l’Association des riverains de Caneta, dirigée par Jean-Claude Alza, regroupant une cinquantaine de propriétaires de bateaux, ne l’entend pas ainsi et propose que leurs embarcations soient immatriculées à Hendaye, Biriatou, Fontarrabie et Irun, toutes les autres étant invitées à dégager du plan d’eau. Aux dernières nouvelles, le président Alza et le commandant Picut devraient prochainement se rencontrer. A eux d’être aussi sages que Mazarin et Luis de Haro.

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