Abonnez-vous
Publié le
Créateurs et Passionnés

Valérie Ramon, une vie au rythme de la nature

À 54 ans, cette béarnaise d’adoption a réussi aux côtés de son cousin Luc Lorca un beau challenge : donner un second souffle au zoo d’Asson.
Valérie Ramon, la co-gérante du zoo d'Asson, avec l'un des paons.
Passionnée par la nature et les animaux depuis son plus jeune âge, Valérie Ramon étudie la biologie animale et l’éthologie (étude du comportement des animaux) à l’université Paul Sabatier, à Toulouse. Par manque de débouchés professionnels, elle intègre le monde de la grande distribution et réalise une formation de management, gestion et commerce.

Elle ne s’éloigne pas pour autant de ses passions et adhère à plusieurs associations de protection et de préservation de l’environnement. C’est son amour des animaux, que Valérie Ramon partage avec Luc Lorca, son cousin, qui pousse le duo à racheter le zoo d’Asson en 2001.

Le parc zoologique français, situé sur la commune d'Asson, dans les Pyrénées-Atlantiques, est l’un des premiers zoos privés de France. Créé en 1964, il regroupe environ 400 animaux d'une centaine d’espèces, sur 5 hectares. « C’était un zoo vieillissant, dans son jus et un peu désertique. Le challenge était d’améliorer les conditions de vie aux pensionnaires, en réalisant progressivement des travaux et en créant un véritable écosystème de biodiversité au milieu de champs de maïs », se souvient la co-gérante.

En seulement quelques années, le duo multiplie sa participation aux programmes des espèces menacées et pour la biodiversité. En effet, en collaboration avec l'association zoologique d'Asson, le zoo éponyme soutient des programmes de conservation de la faune et travaille à la sensibilisation du public à la nécessité de préserver la biodiversité.

« C’est un combat permanent pour faire vivre sa passion, car l’administration est très lourde. Nous sommes une structure familiale, donc il faut être multitâche. Les journées sont longues, mais le plaisir est toujours présent, même après douze ans à la tête du zoo », admet Valérie Ramon.

Outre les grandes espèces emblématiques du Parc (tigre blanc, panthère des neiges, Panda roux, zèbres, ocelots...) le Zoo d’Asson a aménagé des espaces immersifs, faisant de la visite une expérience inoubliable pour toute la famille.

Et les efforts de l’équipe du parc viennent d’être salués. En effet, le Zoo d’Asson est l’un des premiers parcs zoologiques en Europe à recevoir le label « Bien-être animal ». Décerné par BEAG Certification, celui-ci récompense la prise en compte et le respect du bien-être animal.

De la conservation des espèces à la conservation des aliments

En parallèle de son travail, Valérie Ramon est adhérente depuis six ans au Conservatoire des Légumes anciens du Béarn et s’investit dans la vie de l’association en partageant un autre de ses savoir-faire : la lactofermentation.

« Je suis curieuse de nature et j’aime savoir ce qu’il y a dans ma nourriture. J’ai découvert plusieurs recettes sur le site internet Ni Cru Ni Cuit, il y a une dizaine d’années : c’est facile, naturel et bon pour la santé ».

Utilisée depuis la nuit des temps, cette méthode de conservation des légumes s’appuie sur la fermentation des bactéries, levures et microorganismes présents naturellement dans les légumes. Lorsque ces bactéries se retrouvent en contact avec un aliment dans un environnement dépourvu d’oxygène, elles décomposent le sucre contenu dans l'aliment et produisent de l’acide lactique. Ce qui favorise la croissance d’encore plus de bactéries lactiques et empêche la putréfaction.

« Cette méthode de conservation possède de nombreuses vertus : elle permet de préserver les nutriments et vitamines des aliments, facilite la digestion grâce aux probiotiques naturels et renforce le système immunitaire », révèle cette autodidacte passionnée.

Pour débuter dans la lactofermentation, Valérie Ramon livre deux recettes : une fois le légume de son choix coupé très fin, on ajoute 3 g de sel pour 100 g de légumes. On malaxe, on met le tout dans un bocal (type Le Parfait), en n'oubliant pas de laisser un espace d’air entre les aliments et le couvercle et on ferme hermétiquement. Deuxième solution, utiliser de la saumure au lieu du sel avec le ratio de 3 g de sel pour un litre d’eau.

Et voilà, le tour est joué !

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi