LA MAIN SUR LE CŒURLe circuit Paul Armagnac à Nogaro

Confrontés à l’annulation ou au report des compétitions, ils ont offert du matériel de santé à l'hôpital d'Auch et veulent jouer totalement la carte de la solidarité…

Le tracé gersois a été parmi les premiers impactés par les conséquences de l’épidémie, obligé de reporter plusieurs de ses rendez-vous, dont les célèbres Coupes de Pâques, l'événement phare du circuit, qui amasse chaque année une foule immense.

Cela ne les empêche pas de participer à leur manière à la lutte contre le virus. « Dans un esprit de solidarité, la direction du Paul Armagnac, l’ASAAB et l’ASMAB et son association de médecins, ont décidé de mettre à la disposition de l’Hôpital d'Auch le matériel de réanimation du centre médical du circuit. Il a permis d’équiper complétement 3 lits de réanimation qui sont déjà opérationnels. Toute l’équipe du circuit de Nogaro s’associe à l’effort des équipes soignantes et leur apporte tout son soutien ».

Ce geste confirme l'importance toute particulière que porte le circuit sur la sécurité. Avec un centre médical de pointe, parmi les plus performants en France, homologué par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), le circuit Paul-Armagnac peut se vanter d'être un lieu très sécurisé, et très bien équipé, autant en matériel qu'en professionnels.

« Le service médical est composé d'une salle d'attente, d'un local kiné, d'une salle de premiers soins, d'une salle de repos et d'un local de réanimation entièrement équipé. Il fédère des spécialistes, venus des 4 coins de France : médecins urgentistes, infirmiers réanimateurs... Ils assurent les premières interventions médicales sur site avant un éventuel transfert vers les hôpitaux les plus proches capables de prendre en charge les patients ».

La situation géographique du circuit, plutôt isolé, oblige une telle efficacité médicale. En 2015 par exemple, le circuit a pu sauver la vie d'une jeune pilote d'une vingtaine d'année, en lui apportant les premiers soins qui se sont avérés essentiels pour lui sauver la vie.

C'est une machine bien huilée qui est en place depuis presque 5 ans à Nogaro. Les voitures médicales, au nombre de trois, sont placées de part et d'autre du tracé. Elles permettent d'intervenir au plus vite, avec à leur bord un médecin et sa sacoche d'urgence. En plus de cela, trois ambulances et une grosse dizaine de pompiers sont présents au centre médical lors des événements.

Il n'est pas rare de voir des sorties de pistes impressionnantes à Nogaro, et il est forcément très rassurant pour tout le monde de savoir que les victimes sont très rapidement prises en charges, et très efficacement. Mais le centre médical du circuit n'est pas orienté que vers les sportifs, puisqu'il s'occupe aussi des spectateurs, qui peuvent, pour différentes raisons, avoir besoin d'une intervention médicale. En plus, de nombreux défibrilateurs sont présents un peu partout autour du circuit, toujours pour assurer une sécurité optimale.

Il y a aussi des situations exceptionnelles. Ainsi en 2017, un biplan s'est crashé au bord du circuit pendant le Classic Festival. L’intervention immédiate des équipes médicales du circuit a été précieuse.

Les sports mécaniques sont et restent, malgré les mesures mises en place, des compétitions à risque. En témoigne, les décès trop fréquents de pilotes, auto comme moto. Le monde du sport mécanique cherche toujours à se rapprocher d'une sécurité optimale, mais les drames sont toujours possibles comme à Spa-Francorchamps l'année dernière, où Anthoine Hubert, espoir du sport automobile français, a perdu la vie suite à un accident sur un circuit de Formule 1, pourtant à la pointe de la sécurité.