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Le secteur aéronautique toujours plus haut, ici

Dans le Grand Sud-Ouest, la filière emploie 159.000 personnes au sein de 1.204 entreprises et embauche régulièrement. La tendance positive pourrait s’accélérer…
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La dernière enquête publiée par Aerospace Valley et les Insee de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie confirme la bonne santé du secteur aéronautique dans la région qui a créé 4.600 emplois en 2018.

Tous les voyants semblent au vert pour les filières aéronautique et spatiale occitane et néo-aquitaine, naturellement portées par la bonne santé des grands donneurs d’ordres locaux, à commencer par le géant Airbus, dont le carnet de commandes avait atteint le « niveau record » de 7.577 avions à la fin de l’année 2018, pour quelque 800 appareils livrés (A220 compris).

Une enquête publiée ce jeudi 30 janvier par Aerospace Valley (et menée avec les Insee des deux régions du grand Sud-Ouest) vient confirmer la belle dynamique en cours dans le secteur, qui aurait créé 4.600 nouveaux emplois sur l’ensemble de l’année 2018, dont 2.500 dans l’industrie (+2,4%) et 2.100 dans les services (+4,2%).

En fin d’année 2018, la filière dans son ensemble comptait 159.000 salariés. Dans le même temps, le chiffre d’affaires cumulé des activités aéronautique et spatiale aurait grimpé de 3,9% par rapport à 2017 (+13,4% pour le seul secteur spatial). Une hausse certes plus modérée qu’en 2016 (+8,2%) et 2017 (+5,4%), mais tout de même porteuse d’espoirs, surtout au vu du contexte particulièrement favorable de l’année tout juste écoulée.

Une filière dynamique qui crée des emplois…

« Avec 119.000 salariés, les entreprises de la chaîne d'approvisionnement, qui regroupe sous-traitants, prestataires de service et fournisseurs des grands constructeurs et maîtres d’œuvre, concentrent 75% des emplois salariés de la filière », explique par ailleurs l’Insee, soulignant ainsi un dynamisme qui a largement bénéficié au tissu de PME, d’ETI et de groupes plus importants œuvrant en amont des chaînes d’assemblage final. Dynamisme qui se serait traduit en 2018 par la création nette de 3.800 emplois et par 16,6 milliards d’euros de commandes. Les seules PME, portées par le spatial, auraient recruté 1.400 personnes (soit plus que les ETI ou que les grands groupes) et engrangé près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

L’étude identifie un total de 1.204 entreprises opérant dans la filière aérospatiale, parmi lesquelles 18 grands donneurs d’ordres (Airbus, Dassault, Thales, ArianeGroup, etc.) et les 1.186 autres sociétés qui composent ladite « chaîne d’approvisionnement ». Si la balance du nombre d’entreprises est relativement équilibrée entre Nouvelle-Aquitaine et Occitanie (avec respectivement 517 et 687 sociétés), l’emploi penche naturellement du côté occitan (Airbus oblige), avec plus de 110.000 salariés, contre moins de 49.000 en Nouvelle-Aquitaine.

Autre grand enseignement de l’étude : plus d’une entreprise sur 5 envisageait, en 2018, de créer une nouvelle implantation ou d’acquérir un établissement, projets qui dans 2 cas sur 3 devaient prendre corps en Occitanie ou en Nouvelle-Aquitaine. En 2019, les conditions n’ont certainement pas été à l’encontre de leurs volontés, et le meilleur reste peut-être bien à venir.

Accélération en 2019 et bonnes perspectives pour 2020…

Car outre les déboires de Boeing et l’excellente forme d’Airbus l’an dernier (863 appareils livrés, chiffre en croissance de 8%), il faut s’attendre à une montée en cadence de la production des 3 déclinaisons de l’A321neo, qui représenteraient 40% du carnet de commandes d’Airbus. L’avionneur vient d’ailleurs de confirmer son projet de reconversion de l’usine Lagardère de Toulouse, où va bientôt s’achever l’assemblage de l’A380 et où sera lancée, mi-2022, une nouvelle ligne de montage dudit A321.

Quant au secteur spatial, il aurait « repris de la vigueur » en fin d’année dernière après le ralentissement observé dans l’étude.

Il se pourrait même bien qu’on frise prochainement la surchauffe. Car l’enquête indique que « 7 entreprises sur 10 cherchent à recruter des techniciens ou des ouvriers », tandis que 86% des capacités de production régionales seraient déjà utilisées pour satisfaire la demande actuelle. Derniers chiffres assez éclairants : la filière aérospatiale pèserait non seulement 22% de l’emploi industriel des deux grandes régions du Sud-Ouest, mais encore « 6,1% de l’emploi salarié marchand non agricole ».

C’est dire son importance dans la région, et à plus forte raison dans les pays de l’Adour, auxquels devrait en toute logique profiter l’accélération actuelle de l’activité, sur fond de hausse générale du trafic aérien mondial.

Plus d’informations sur le site aerospace-valley.com

 

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