Abonnez-vous
Publié le Mis à jour le

La main sur le cœurBodyart Tatoo, le salon généreux

Une des belles initiatives du jour nous vient de ce salon de tatouage qui a offert une bonne partie de son stock de masques et de gants au Carrefour Contact de Poey-de-Lescar...
Bodyart Tatoo 1
Plus que jamais, en cette période inédite, nous nous devons d'être solidaires et altruistes envers les personnes à risques, les personnes âgées, et les héros du quotidien qui luttent sans cesse pour stopper l'épidémie du COVID-19.

Ainsi, à Poey-de-Lescar, tout près de Pau, « Doc Pascoo » et Carine, le couple à la tête de Bodyart Tatoo, ont décidé d'offrir généreusement au Carrefour Contact de Poey-de-Lescar, la quasi-totalité de son stock de gants et masques.

Lundi dernier, Carine va, comme à son habitude, au petit Carrefour Contact de Poey-de-Lescar faire ses courses. C'est une habituée, elle connaît le personnel du magasin, et est donc attachée à ses employés. Mais ce jour-là, la situation est bien différente.

« Cela semblait irréel... Les rayons étaient vides, il y avait du monde, et toutes les caissent étaient ouvertes. Enfin d'habitude c'est un petit magasin quoi. Mais j'ai remarqué que les caissiers n'avaient ni gants, ni masque. En demandant à un jeune caissier, il m'a répondu qu'ils attendaient la livraison de Carrefour, mais qu'en attendant ils n'avaient aucune protection », raconte le co-gérante du salon de tatouage.

« Ce n'est pas tout de suite que j'ai eu l'idée, parce que tout était un peu chamboulé dans ma tête, il y avait trop d'informations. Mais j'ai cogité toute la nuit, et dès le lendemain matin, en en parlant avec mon mari, nous avons décidé que c'était le bon geste à faire ».

Ainsi, Bodyart Tatoo s'est délesté de la quasi-totalité de son stock en masques et en gants.

« Il faut savoir que dans le monde du tatouage, les normes d'hygiènes sont les mêmes que dans un bloc opératoire. C'est pour ça que nos masques allaient parfaitement convenir. La seule différence c'est que nous les avions commandé en noir ». Dès l'ouverture du magasin, Carine était présente, avec son précieux cadeau pour les employés. « La dame qui m'a reçu était en pleurs. Tout le monde était très content, et tout le monde a été très vite équipé ».

La générosité, le crédeau du salon…

Installés depuis huit ans dans leur salon de Siros, « Doc Pascoo » et Carine ont toujours été dans un état d'esprit solidaire et bénévole. En effet, tous les ans, de nombreuses actions sont menées par le salon, avec notamment une récolte de fond pour lutter contre le cancer, une cause qui tient aux deux tatoueurs.

Carine est par exemple spécialisée dans la reconstruction en 3D de poitrine. Concrètement, elle est capable de dessiner un sein, de façon réaliste, pour cacher la cicatrice que provoque une ablation, du au cancer. Et la générosité ? C'est que pour les femmes dont le cancer leur a coûté un sein, le tatouage est offert par la maison.

Avec ce geste, Bodyart Tatoo espère faire passer son message, et donner des idées, notamment au traver de leur Facebook, suivis par plus de 6.000 personnes. « L'idée était de soutenir les employés, les encourager. Ils ont été un peu oubliés, mais ces caissiers aussi sont exposés aux risques et au virus. Même si notre situation économique est très difficile, on peut toujours aider, et donner. J'espère que notre influence permettra de donner des idées aux autres, et que chacun puisse être solidaire, d'une façon ou d'une autre. Faire un geste, c'est simple. Et le plus simple est de rester chez soi ».

Et les deux tatoueurs aimeraient continuer à aider. « Je ne sais pas en quelle mesure c'est faisable, mais j'aimerai beaucoup proposer mes services aux personnes âgées de notre commune. Aller faire leur courses par exemple. Ce sont des petits gestes, mais ils peuvent être très fort symboliquement ».

Ce sont des petits gestes comme ceux-là qui permettent aux acteurs de la situation actuelle de garder le moral, et de continuer à se battre. Rappelons-nous que nous pouvons tous les aider, en commençant par rester chez nous.

A suivre sur la page Facebook, cliquez ici

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi