Abonnez-vous
Publié le

LE CONNECTEURUn écosytème inédit vers de nouveaux défis

Ce vaisseau hors normes qui marque l’entrée de Biarritz a déjà embarqué 160 entreprises depuis septembre 2021 dans une approche sans équivalent. Rencontre avec le nouveau directeur général délégué, Thibault Saint-Georges-Chaumet.
LE CONNECTEUR – Un écosytème inédit vers de nouveaux défis
A 38 ans, le co-fondateur de la startup LePotCommun.fr a choisi de rejoindre le Connecteur pour ouvrir une nouvelle étape, aux côtés de Gilles Sixou, le solide pilote de cet ensemble, depuis sa conception jusqu’à sa mise sur orbite.

Vous avez des attaches dans la région ?
Thibault Saint-Georges-Chaumet -
Je suis né à Marseille et mon père est originaire de Bordeaux. Depuis plusieurs années, nous avons un ancrage à Arbonne : un vrai coup de cœur. Nous y sommes désormais installés, avec ma femme et mes 3 enfants.
 
Entrepreneur dans l’âme ?
Th. S-G-C. –
Après avoir fait l’École de commerce de Grenoble, j’ai effectivement voulu me former à l’entrepreneuriat, avec une approche généraliste. Le vrai déclic s’est produit lors d’un apprentissage au sein Groupe Bertrand à Paris, propriétaire de 1000 hôtels et restaurants, dont des enseignes comme Domaines & Terroirs, Burger King, Hippopotamus… Ce patron auvergnat m’a donné le goût d’entreprendre.
 
Comment est né Le Pot Commun ?
Th. S-G-C. –
L’idée a germé en 2011 en observant les problématiques liées à l’organisation de dépenses en commun à l’occasion d’événements familiaux ou entre amis. Avec deux cousins, nous avons voulu simplifier ces paiements communautaires avec la digitalisation de l’enveloppe de fonds et un système de cagnotte en ligne. Nous avions peu d’argent, il nous fallait donc faire preuve d’imagination pour finaliser le projet et le lancer. Le concept a l’avantage d’être viral : une personne en invite 12 autres à participer à son opération, derrière 3 d’entre eux deviennent utilisateurs de Pot Commun pour leurs propres évènements. C’est ainsi que la société a très vite grossi, avec très peu de moyens.

Votre FinTech a ensuite rejoint le Groupe Banque Populaire – Caisse d’Épargne…
Th. S-G-C. –
Après 4 ans, en 2015, Le Pot Commun comptait une quinzaine de collaborateurs, et nous souhaitions passer un cap en accélérant ce développement. Nous avons saisi l’opportunité de nous appuyer sur ce groupe bancaire, qui est devenu majoritaire dans l’entreprise et a apporté les moyens nécessaires, sur le plan financier et au niveau des compétences (monétique, sécurité, innovation, juridique…). Ainsi, avec S-Money, filiale du groupe BPCE, nous avons pu travailler sur de nombreux projets communs qui ont agi comme de puissants accélérateurs. L’ambition de devenir le leader européen du paiement communautaire pouvait prendre corps.
 
Vous êtes restés aux commandes ?
Th. S-G-C. –
Oui. L’accord prévoyait que nous, les co-fondateurs, restions 3 ans à la tête de l’entreprise. Puis, comme tout se passait bien et en totale confiance, nous avons décidé ensemble de prolonger pendant 3 ans de plus. Histoire de boucler la décennie aux manettes de cette belle aventure, 2011-2021. Après ces années avec un énorme engagement, il était temps de changer d’horizons. Nous avons donc décidé de passer à autre chose, avec le sentiment du devoir accompli. L’entreprise employait alors 45 personnes, générait 100 millions d’euros de flux par an et comptait 10 millions d’utilisateurs en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne.
 
Et alors ?
Th. S-G-C. –
Avant de me lancer un nouveau défi, j’ai voulu faire une pause pendant un an pour me consacrer davantage à ma famille. Il me semblait aussi indispensable de prendre le temps de préparer l’après Pot commun, après 10 ans à 2000 à l’heure. Une occasion de réfléchir sur mes priorités, sur les compétences et savoir-faire acquis... Une chose est sûre, je ne souhaitais pas repartir de zéro. Plutôt, rejoindre un projet ambitieux et innovant. De plus, j’ai identifié que mon expérience d’entrepreneur au sein d’un groupe bancaire était une vraie valeur ajoutée.

Comment s’est fait le choix du Connecteur ?
Th. S-G-C. –
Je suivais depuis un moment le développement de cet écosystème. J’ai eu l’occasion d’y aller et d’établir un premier contact fin 2021, lors d’une intervention de mon oncle, Guillaume De Blic, CEO chez Lacoste Europe, dans le cadre des « Rencontres Audacieuses ». J’ai vite été séduit par les ambitions du Connecteur, par les liens qui se tissent autour des innovations et de ceux qui entreprennent. Mais aussi par un projet qui a clairement un temps d’avance, qui a la vocation d’être utile sur le territoire. Quelque part, il y avait un alignement des planètes qui m’a convaincu de proposer mes services. Nous avons affiné le poste ensemble. Une relation de confiance s’est vite établie.
 
Comment voyez-vous la suite ?
Th. S-G-C. –
L’important est déjà de constater la qualité de tout ce qui a été fait, depuis l’ouverture du Connecteur. Le coworking est plein, avec 160 entreprises et 350 personnes qui travaillent sur place. D’autres activités ont déjà été lancées autour de l’évènementiel, de l’accompagnement et de la formation. C’est un écosystème de territoire très transversal, avec des relations très riches et très conviviales qui s’établissent entre les résidents mais aussi avec les visiteurs, lors des temps forts organisés sur place. Nous avons aussi la chance d’avoir un bâtiment exceptionnel, parfaitement fonctionnel et qui déclenche un effet waouh chez tous ceux qui le découvrent, avec en plus beaucoup de possibilité pour renforcer son utilisation. Je bénéficie d’une grande confiance pour mener ma mission avec la possibilité de tout challenger. Une des priorités est de renforcer les connexions autour de l’innovation entre les acteurs du territoire, et notamment entre les jeunes et les entreprises. Je compte aussi contribuer à faire rayonner le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne à travers le Connecteur, en créant davantage de liens entre les deux, en mettant en place les bonnes passerelles.
 
Informations sur le site internet du Connecteur

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi