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Mission Patrimoine : 4 sites sélectionnés en Adour

Stéphane Bern a dévoilé les 101 projets de maillage qui seront soutenus dont ceux de Brocas dans les Landes, Abos en Béarn, Saint-Avit-Frandat dans le Gers et Salles-Argelès en Bigorre…
PATRIMOINE
Ils viennent compléter les 18 sites emblématiques, présentés en juin, dont la restauration sera financée via le Loto du Patrimoine

Il s'agit de : l’abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, dans l’Aude ; le fort et levphare de l’Île aux Moines en Bretagne ; le viaduc des Rochers Noirs en Corrèze ; la grange pyramidale de Jars dans le Berry ; la cathédrale Notre-Dame-du-Réal à Embrun dans les Hautes-Alpes ; l’ancien tribunal de Baugé-en-Anjou ; le Sacré-Cœur de Balata en Martinique ; le théâtre gallo-romain de Lillebonne en Seine-Maritime ; le couvent des Filles de Marie à L’Île-Rousse en Corse ; l’église Saint-Joseph d’Iracoubo, en Guyane ; l’église Saint-Etienne-de-Mélas en Ardèche ; le séchoir à tabac de Lipsheim dans le Bas-Rhin ; le fort de Cormeilles dans le Val d’Oise ; le temple Saint-Martin à Montbéliard ; le pont suspendu de la Rivière de l’Est à la Réunion ; la cathédrale Saint-Pierre à Saint-Pierre-et-Miquelon ; l’église Saint-Pierre de Dompierre-sur-Authie dans la Somme. On peut regretter que le bassin de l’Adour soit totalement oublié.

Les 4 projets de maillages accompagnés sur le bassin Adour Gascogne…

Pigeonnier du château de Lacassagne à Saint-Avit-Frandat dans le Gers

Le château de Lacassagne est connu pour abriter la réplique réalisée entre 1620 et 1640 de la salle du conseil des grands maîtres de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le château se trouve dans un parc à l’anglaise créé au XVIIIe siècle. Autour de la tour-salle du XIIIe siècle se sont successivement ajoutés des éléments architecturaux. La tour ronde, sur la façade Nord-Est, contient l’escalier qui desservait trois étages (deux aujourd’hui), puis furent ajoutées au XVIIIe s. les deux tours rondes qui encadrent le corps central. A la même époque, l’ensemble est recouvert d’une toiture à comble brisé, à la Mansart, avec tuiles canal et plates. Au XIXe siècle, les deux tours sont reliées par un balcon au niveau du 1er étage. L’aile Ouest et les communs (écuries, orangerie et bâtiments attenants) délimitant la cour ont été ajoutés au XIXe siècle. Un pigeonnier en bel appareil de pierres du XIIIe-XIVe siècle, couvert d’un dôme à lanterneau du XVIIIe siècle. Ces constructions étalées sur huit siècles forment un ensemble cohérent, témoin historique et architectural du Gers.

Actuellement, seule la salle des Chevaliers de Malte est ouverte au public et accueille également des jeunes et des écoles. L’objectif, en restaurant le pigeonnier, l’orangerie et les tours, est de redonner vie à cet ensemble de bâtiments et de proposer une visite complète du site. L’accueil d’artisans traditionnels comme des tailleurs de pierre, des forgerons (il existe une petite forge dans les bâtiments), un maréchal ferrant, un bourrelier ou des artisans travaillant le bois permettrait de mettre en place des actions de sensibilisation. L’accueil de réceptions, mariages et réunions est aussi envisagé.

Bergerie-grange et poulailler-porcherie à Salles-Argelès en Bigorre

Situé au cœur du village touristique de Salles-Argelès, cet ensemble agricole est représentatif de l’essor économique de ce territoire rural dès la fin du XVIIIe siècle. Il est composé d’une maison bigourdane de la fin du XIXe siècle utilisant des matériaux coûteux, à l’instar des maisons bourgeoises édifiées en ville, d’une bergerie-grange, d’un poulailler avec une loge à cochons et d’un puits architecturé. La bergerie et le poulailler ont été édifiés au début du XIXe siècle, sur un terrain adjacent à l’ancienne maison d’habitation, détruite pour y construire la maison bigourdane actuelle. Les murs de la bergerie ont été montés avec des pierres locales, trouvées sur place, liées avec de la terre argileuse et de la chaux. Les chevrons de la toiture, en frêne local, proviennent de la forêt de Salles. Les ardoises de la couverture sont issues des carrières avoisinantes.

La bergerie-grange abrite les brebis et agneaux au rez-de-chaussée, tandis que l’étage sert à entreposer le foin. Visible à l’occasion de balades autour du village de Salles, cet ensemble architectural fera également l’objet de visites extérieures lors des Journées européennes du patrimoine. Il pourra également s’intégrer dans un parcours de visites réalisé par la commune ou la Réserve naturelle régionale du massif du Pibeste-Aoulhet autour de thématiques variées : architecture rurale en Bigorre ou architecture et activités agricoles par exemple.

Atelier de finition et grange à charbon à Brocas dans les Landes

Le site industriel des Forges de Brocas est fondé en 1830 par Dominique Lareillet, conseiller général et maître de forge. L'entreprise connaît une certaine expansion dans les années 1850 grâce au chemin de fer. Elle se consacre essentiellement à la production de mobilier et objets à usage domestique (fer à repasser, coupe de fruits, etc.). Le site, niché dans un écrin de verdure alliant patrimoine naturel et bâti, est constitué de plusieurs bâtiments dont la grange à charbon et l’atelier de finition qui était à l’époque le local de travail des ouvriers. Les forges ont fermé en 1904. Une association a été créée en 1989 pour valoriser le travail des forgerons par l’ouverture d’un Musée des Forges, travaillant notamment en partenariat avec l’écomusée de Marquèze à Sabres.

Le Musée des Forges est actuellement situé dans une ancienne minoterie, un lieu peu accessible, exigu et non contemporain à l’époque des forges. C’est pourquoi la municipalité et l’association souhaiteraient l’installer dans l’atelier de finition après sa restauration. Ce projet permettrait de sauvegarder les collections du musée et de le moderniser pour le rendre plus attractif. La mise en valeur de ce patrimoine industriel permettra de compléter l’offre touristique et culturelle en présentant un autre aspect de l’histoire landaise en synergie avec deux autres lieux du territoire, témoins du passé et du présent industriels : Graine de Forêt à Garein et l’atelier des produits résineux à Luxey. Cette restauration participera au développement touristique et culturel de ce territoire rural.

Ancienne abbaye laïque à Abos en Béarn

L’abbaye laïque daterait du XVIe siècle. Ce terme illustre un aspect original des sociétés Ouest - pyrénéennes (phénomène exceptionnel en Europe) alors qu’à l’époque, l’abbaye et l’église paroissiale du village représentaient un couple indissociable visuellement. L’édifice a fait l’objet d’extensions au cours des XVIIe et XVIIIe siècles par les générations qui s’y sont succédées. La transmission du bien s’est faite par successions, de l’occupation par les premiers abbés laïcs jusqu’à Charles de Bordeu, écrivain en ces murs de 1870 à 1926, et sa descendance. La demeure fut rebaptisée gentilhommière sur la plaque commémorative, apposée en son honneur sur le mur d’entrée. Dans ce lieu de rencontres d’artistes, musiciens, peintres et poètes, il a accueilli régulièrement un de ses amis intimes, Francis Jammes. Il considérait la maison et ses paysages environnants comme le paradis sur terre, source d’inspiration pour ses écrits dont son œuvre majeure Terre de Béarn (1922).

La mise en sécurité et la rénovation de l’édifice vise à aménager les salles du plus vieux corps de bâtiment et permettre une ouverture à la visite. Il s’agira de recréer un espace de rencontres littéraires et scientifiques, en lien avec les œuvres des ancêtres de la famille. Une cartographie des anciennes abbayes laïques sur laquelle s’inscrirait celle d’Abos est envisagée. La propriétaire, enseignante en Unité Pédagogique pour élèves allophones nouvellement arrivés, souhaiterait travailler avec les scolaires pendant l’année et ouvrir bénévolement le temps des vacances aux enfants venus de l’étranger pour l’apprentissage du français. Autour de la maison, l’aménagement d’un parc arboré à l’arrière, avec des sentiers de déambulation, est prévu. Au Sud, un potager en permaculture, attenant au verger existant, devrait voir le jour.

Les projets seront financés notamment grâce à l’offre de jeux Mission Patrimoine de la Française des Jeux, en fonction du résultat des ventes. FDJ propose dès ce 31 août une nouvelle édition d’un ticket à gratter à 15 € décliné en trois versions. Pour chaque ticket vendu, qui permettra au joueur de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros, 1,76 € sera reversé à la Fondation du patrimoine.

Cette offre est complétée cette année par cinq tirages du Loto dédiés, organisés les 9, 12, 14, 16 et 19 septembre 2020, dont le jackpot s’élèvera à 2 millions d’euros minimum. Pour chaque grille de 2,20 €, 0,54 € sera reversé à la Fondation.

Informations sur le site internet, cliquez ici

 

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