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RENCONTRE AVEC…Philippe Saux, directeur général de la coopérative agricole Euralis.

Questions à Philippe Saux qui fait le point sur les enjeux que la coopérative doit relever dans les prochaines années.
RENCONTRE AVEC… - Philippe Saux, Directeur Général de la coopérative agricole Euralis.
Le directeur général rappelle l’importance de la RSE pour le Groupe et salue l’engagement de l’ensemble des équipes, toutes mobilisées au service du projet de transformation de l’entreprise.

Euralis évolue dans un environnement complexe et mouvant. Qu’en est-il exactement ?
Philippe Saux -
En effet, nous intervenons sur des secteurs d’activité - l’agriculture et l’agro-alimentaire - en proie à de profondes mutations. D’abord, nous faisons face à des crises de différentes natures : climatiques, sanitaires, géopolitiques… Ces crises ont tendance à se multiplier et à s’amplifier, dans un environnement toujours plus volatile. Ensuite, nous devons composer avec la rareté et nous mettre dans une logique d’optimisation de l’utilisation des ressources, qu’il s’agisse de l’eau, de l’énergie, etc. Parallèlement, la période d’inflation que nous traversons impacte nos activités, entre autres alimentaires. Nous devons gérer au mieux les hausses des prix des matières premières, les sourcer avec le plus de logique possible, adapter notre supply chain… Enfin, notre défi est aussi de répondre de la façon la plus adaptée possible aux attentes sociétales croissantes alors même que les  cadres réglementaires évoluent en permanence.
 
Dans ce contexte, quels sont les enjeux stratégiques de la coopérative pour les prochaines années ?
Ph. S. -
Nous sommes face à plusieurs enjeux stratégiques. Mais, avant de les détailler, je voudrais préciser que nous sommes armés pour les relever. D’abord, parce que nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur notre modèle coopératif que j’estime efficace, porteur de valeur et de sens. Ensuite, parce que nous disposons d’un projet d’entreprise attractif, nourri par une vision audacieuse de la transformation de l’agriculture, de l’alimentation et de l’énergie. Mais également, parce que nous investissons massivement dans la R&D et l’innovation, ce qui nous permet de développer les solutions nécessaires à la transformation des pratiques agricoles et des filières. Dernier atout : nous travaillons d’arrache-pied à la création de débouchés sur les marchés où nous intervenons, notamment l’alimentaire et l’énergie. Cela passe entre autres par la recherche de solutions avec les acteurs de l’amont : c’est une façon de sécuriser leurs approvisionnements et de promouvoir le développement d’une agriculture plus durable. Je dirais enfin que notre écosystème continue à s’ouvrir vers plus de coopération et de projets en commun, et cela est très puissant et prometteur.

Revenons aux enjeux stratégiques d’Euralis, quels sont-ils précisément ?
Ph. S. -
Nous les avons clairement définis dans notre feuille de route, ce qui permet aux équipes d’être embarquées. D’abord, nous avons à faire face aux défis des marchés en mutation permanente et nous réinventer sans cesse. Bref, être moteur de la transformation des exploitations agricoles et des marchés de l’alimentaire et pouvoir saisir les opportunités. Pour cela, le Pôle Agricole développe de nouvelles filières à valeur ajoutée – je citerais la dernière en date, les légumes secs, en partenariat avec Bonduelle. Lidea, de son côté, doit continuer à investir dans l’innovation pour répondre aux nouvelles exigences pédoclimatiques ou sociétales, tout en fiabilisant l’approvisionnement de ses marchés. Nos activités agro-alimentaires doivent aussi transformer leur modèle pour assurer la disponibilité matière (notamment en terme de biosécurité pour nos productions animales) et innover pour répondre à la demande des consommateurs et des concitoyens, autant en termes de bien-être animal que de sécurité ou de qualité alimentaire.
 
Quel est le deuxième enjeu ?
Ph. S. -
Nous devons continuons à nouer des partenariats stratégiques. L’ambition est de nous positionner comme des acteurs de référence dans nos métiers, sur nos territoires et nos marchés, et de gagner en capacité d’investissement dans les outils et le capital humain. C’est une façon d’améliorer la rentabilité de l’ensemble de nos activités et de contribuer à leur pérennité.  La création de Lidea et la cession d’EVV sont deux exemples récents qui illustrent bien cette stratégie. Dans les années à venir, nous continuerons à privilégier les projets qui nous permettront de renforcer les positions concurrentielles de chacune des activités.

Et la RSE dans tout cela ? Elle reste au cœur de la stratégie de la coopérative ?
Ph. S. -
Bien entendu, la RSE irrigue l’ensemble de nos activités et nourrit, avec ses trois piliers – sociétal, économique et environnemental - notre stratégie de développement sur le long terme. Je citerai quelques exemples pour illustrer mon propos. D’abord, nous accompagnons les agriculteurs du Sud-Ouest dans la transformation de leurs exploitations. Objectif : les encourager, au quotidien, à aller vers des modèles plus durables, performants et résilients. Ensuite, nous aidons les éleveurs-engraisseurs de la filière canard à foie gras à relever les défis sanitaires, de bien-être animal et de renouvellement de générations. Dernier exemple : nous œuvrons à la décarbonation de nos filières et de nos activités afin de diminuer notre consommation énergétique et nous contribuons à l’essor des énergies renouvelables dans le Sud-Ouest. Bien entendu, impossible de relever tous ces enjeux sans nos équipes, leur engagement est sans faille.
 
Quelques précisions justement sur le capital humain de la coopérative…
Ph. S. -
C’est dans l’ADN d’Euralis : nous plaçons l’humain au cœur de notre fonctionnement, au quotidien. Ainsi, nous veillons à ce que le Groupe soit animé par une dynamique collective et une émulation dans les équipes. C’est d’ailleurs une façon d’offrir à chacun des opportunités d’évolution et de mobilité. Nous travaillons aussi à faire évoluer nos organisations, outils et processus, quand cela est nécessaire, pour les rendre plus performants et agiles. Et nous restons attachés à l’égalité des chances au sein de l’entreprise, comme en témoigne notre plan stratégique RH.

Pour terminer, le Groupe s’est récemment doté d’une raison d’être et à retravaillé ses valeurs, pourquoi cette démarche ?
Ph. S. -
Nous sommes convaincus de la nécessité de donner du sens à toutes nos actions, au sein de la coopérative, à nos collaborateurs, mais aussi en externe, à nos parties prenantes. C’est pour cette raison que nous avons défini ensemble une raison d’être : « Réussir ensemble les transformations agricole, alimentaire et énergétique en développant sur nos territoires des solutions et des produits innovants et durables ». C’est aussi une façon de donner un cap, de fédérer nos équipes et nos partenaires en créant une dynamique positive autour d’une vision commune. Nous avons également retravaillé les valeurs qui nous unissent : la Proximité dans nos relations humaines, la Responsabilité, qui nous demande de faire preuve d’exigence et de fiabilité dans nos décisions et actions, l’Ouverture, qui montre que nous savons nous remettre en question en innovant pour aller de l’avant enfin la Simplicité, pour valoriser la contribution de chacun et gagner en efficacité.
 
Informations sur le site internet d’Euralis

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