La structure est le fruit de l’expérience acquise au cours des deux marées noires de l’Erika et du Prestige où des dizaines de bénévoles se sont mobilisés pour sauver les oiseaux mazoutés affichant les meilleurs résultats français dans le domaine. Les chasseurs ayant, à cette occasion, mis à disposition des locaux et une partie du financement. Cette expérience et ces résultats légitiment la création du Centre Alca Torda co-financé par les chasseurs des Landes.
Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre pour le site. Auparavant géré par la Fédération départementale des chasseurs des Landes (FDC 40), le centre de soins pour animaux sauvages créé en 2005 est désormais sous la responsabilité de l’association Paloume.
Chaque année, le centre de soin landais accueille environ 1.100 animaux de 90 espèces différentes (des oiseaux, des tortues et d’autres mammifères de moins de 6 kilos), qui restent en moyenne deux mois et demi avant d’être relâchés dans la nature. Pour les rapatrier dans le centre, les examiner, réaliser les soins au quotidien et observer leur rétablissement, l’association peut compter sur une équipe d’une centaine de bénévoles.
J’ai de la chance, c’est rare de pouvoir travailler aussi proche des animaux sauvages…
Arrivée en tant que bénévole en 2013 à Alca Torca, Laura Labarthe a pris la direction du centre de soins pour animaux en 2018. Diplômée d’un Bac Pro vente en animalerie, la jeune landaise a toujours voulu travailler avec les animaux et s’est passionnée pour les oiseaux et les rapaces
« J’ai continué à travailler dans le centre en tant que service civique, puis en contrat aidé, avant de passer un certificat de capacité. Pendant trois ans, j’ai été la seule salariée de la structure. J’ai de la chance, c’est rare de pouvoir travailler aussi proche des animaux sauvages et de les voir évoluer dans leur milieu ».
Devenir plus qu’un centre de soin…
Paloume souhaite désormais diversifier ses actions, tout en conservant son activité principale. Tout d’abord en réalisant un travail d’animation et de sensibilisation auprès du grand public et des établissements scolaires du département.
En parallèle, l’association espère devenir une vigie sanitaire pour prévenir l’arrivée puis la propagation d’un virus, une action qui revêt un sens particulier dans ce territoire particulièrement touché par les épisodes de grippes aviaires. « Nous examinons beaucoup d’oiseaux sauvages. De nouveaux financements et partenariat publics nous permettraient d’effectuer des analyses plus poussées pour anticiper les épidémies », souligne Laura Labarthe.
Parmi les autres projets de Paloume, figure également la formation et sensibilisation des professionnels en contact avec le monde animal dans le cadre de leur travail. Si le Département et la Région Nouvelle-Aquitaine soutiennent financièrement la structure à hauteur de 26 500 euros, l’association est encore à la recherche de 15.000 euros pour mettre en place ses projets. Elle lance d’ailleurs un appel pour les acteurs du public comme du privé.
Noémie Besnard
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